Depuis quelques heures circule sur les réseaux, un communiqué du ministère de la Sécurité et de la Protection civile qui fait état d’une rocambolesque affaire qui a entraîné le décès d’un jeune homme de nationalité ghanéenne. Ce dernier aurait été passé à tabac par deux militaires. Au cœur du drame, “un téléphone portable”.
Selon ledit communiqué, le drame s’est produit dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 août 2021, aux environs de 23 heures. Les deux militaires des Forces Armées Togolaises en service au poste dit ‘’Numéro 20’’ à Akato-Viépé (Canton d’Aflao Sagbado/préfecture du Golfe) sur la ligne frontalière Togo-Ghana, ont exercé des voies de fait sur le nommé BEDI Gedzah Félix, de nationalité ghanéenne. La victime, évacuée dans un centre de santé au Ghana, a succombé à ses blessures. Il a été déclaré mort par le centre en question.
« D’après les faits, les deux militaires auraient sollicité les services de la victime qui leur est familière pour les aider à recharger un téléphone portable. Ayant constaté que le jeune homme ne revenait pas jusqu’à la tombée de la nuit, les deux militaires se sont mis à sa recherche dans le but de récupérer leur téléphone, rapporte le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile.
Ils finissent par mettre la main sur celui-ci très tard dans la nuit en possession du téléphone objet de la discorde. Sauf que l’appareil ne contenait plus de carte SIM. Incapable d’expliquer la disparition suspecte de cette carte SIM, il décide de prendre la fuite. Il est poursuivi et rattrapé dans la brousse avant d’être conduit au poste où il a subi des sévices corporels. Le jeune BEDI Gedzah sera récupéré plus tard par deux de ses parents et évacué dans un centre de soins de santé ghanéen. Le lendemain, les parents de la victime informent les services de sécurité que cette dernière a succombé aux environs de 3 heures du matin. Le corps est ramené au Togo et déposé à la morgue du CHU Sylvanus OLYMPIO après les premières constatations faites par un médecin requis à cet effet », a indiqué le communiqué.
Le ministère de la Sécurité a également précisé que les deux éléments des forces de défense sont mis aux arrêts de rigueur et seront sanctionnés selon les textes en vigueur, et annoncé qu’une enquête est ouverte pour connaître les circonstances de ce décès.
Tout en déplorant cet incident “malheureux”, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile présente « au nom du gouvernement togolais, ses sincères condoléances à la famille éplorée et à tout le peuple frère du Ghana. Il appelle les populations avoisinantes à garder le calme et promet que toute la lumière sera faite sur cette affaire ».
L’armée togolaise continue de se comporter exactement comme une armée d’occupation les populations civiles sont considérées comme des ennemis. La population devrait considérer aussi les militaires comme des ennemis.