Nicolas Sarkozy condamné pour financement illégal de campagne

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné ce jeudi à un an de prison pour financement illégal de campagne, dans sa candidature ratée à la réélection de 2012, faisant de lui le premier chef d’État français des temps modernes à recevoir deux peines de prison.

Le juge a déclaré que Sarkozy pourrait purger sa peine en portant un bracelet électronique à la maison. Les 13 coaccusés ont été reconnus coupables.

“Nicolas Sarkozy connaissait le plafond des dépenses”, a déclaré le juge. Il savait qu’il ne devrait pas le dépasser.

Commencée pour la première fois en mars 2014, l’enquête criminelle sur ce qui a été surnommé “l’affaire Bygmalion”, a découvert que la campagne de Sarkozy avait dépensé plus de 54 millions de dollars pendant la campagne en utilisant de fausses factures, bien au-dessus de la limite de 24 millions de dollars fixée par les lois électorales françaises.

Sarkozy a mené une longue bataille juridique pour tenter d’empêcher la tenue du procès, mais son appel a été rejeté fin 2018 et le procès s’est ouvert le 20 mai 2021, après avoir été retardé de deux mois en raison de l’hospitalisation d’un avocat clé de l’accusé pour Covid-19. .

Le plafond légal des fonds de campagne était un fait bien connu au sein de l’équipe de campagne de Sarkozy.

Le 7 mars 2012, ils ont reçu leur premier mémo de leurs comptables les avertissant de l’augmentation rapide du coût de la campagne, les exhortant à “corriger la trajectoire”, a déclaré Guillaume Lambert, Directeur de campagne 2012 de Sarkozy, dans une interview accordée à la télévision France 2 plus tôt cette année.

Lambert a affirmé avoir parlé à Sarkozy de la note et lui a indiqué la nécessité de réduire les dépenses de campagne, tandis que Sarkozy a maintenu qu’il n’avait aucune connaissance des dépenses excessives.

Les problèmes juridiques de Sarkozy ne sont pas encore terminés alors que les procureurs français enquêtent sur le financement illégal présumé de la campagne en Libye.

L’ancien dirigeant libyen, feu Mouammar Kadhafi, aurait fourni à la campagne de Sarkozy en 2007, des millions d’euros expédiés à Paris dans des valises.