« Nous avons écouté vos messages et nous allons les traduire en réalité » (Roch Marc Christian Kaboré). Le rafistolage couplé à la dictature des urgences ne résoudront pas les problèmes multiples auxquels fait face le Togo. Dans des domaines pluriels.
Santé, éducation, sport, voilà des secteurs sociaux qui devraient retenir l’attention des autorités, mais qui, du fait d’une absence de vision, sont gérés au gré des humeurs des uns et des desiderata des autres.
Dans le domaine de la santé, les menaces de grèves ou de sit-in des praticiens hospitaliers démontrent que la gouvernance dans ce secteur est vendangée. Bien que le serviteur du peuple dans ce secteur soit du domaine sanitaire, l’homme a tous les maux du monde à prouver qu’il maîtrise la gestion de la santé au Togo, un secteur ô combien vital dans tout pays.
Éducation, parlons-en ! Les notes de service qui riment avec pratiquement avec les cocoricos du coq ne sont que les reflets des insuffisances, carences et approximations du secteur éducatif. Le corps enseignant est à combien de notes de service depuis l’atterrissage du ministre Kokoroko au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire ? Se mettre à les énumérer relèverait d’une gageure, tant elles sont innombrables.
Quid du sport au Togo ? « Il y a plein de vrais talents locaux, mais il n’y a pas encore d’équipe », s’est ainsi exprimé l’ancien sélectionneur des Éperviers Claude Leroy. Lorsqu’il a été récemment évincé, nous disions qu’au-delà de sa personne, il fallait repenser le football togolais. La génération actuelle ne sait pas que dans le passé, les championnats scolaires constituaient les viviers où les clubs allaient puiser des éléments prometteurs qui défendent plus tard les couleurs des clubs et surtout le drapeau national à l’extérieur. Que sont les championnats scolaires devenus ?
Le Togo est à la croisée des chemins. Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation et du sport, l’heure est arrivée de mettre la balle à terre, de permettre aux acteurs des divers secteurs de s’exprimer, avec l’obligation de voir leurs avis pris en compte.
États généraux. Deux secteurs avaient failli connaître la tenue de ce genre d’assises. Mais était-ce par frilosité, par crainte de voir les maux étalés sur la place publique ? Toujours est-il que les autorités togolaises ont tout fait pour que jamais ces rencontres ne se tiennent pas. Mais ce n’est que partie remise.
Aujourd’hui, le secteur sportif s’ajoute à la santé et l’éducation. Les états généraux s’imposent. Si ceux qui se disent représentants du peuple intimaient l’ordre à l’exécutif pour que les maux soient pensés et pansés, ce dernier ne peut que s’exécuter.
Une chose est claire, le sport et l’éducation sont des secteurs réservés à la jeunesse. Et si tant est que l’avenir de cette jeunesse importe à l’exécutif, il urge que chacun ravale sa fierté et accepte de servir la relève de demain.
Source : Liberté Info