Le troisième vice-président de l’Assemblée nationale et certains cadres de l’Union des forces de changement (UFC) étaient en tournée du 19 au 21 novembre dans la région centrale. Le député Séna Alipui, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était sur les plateaux d’une télévision de la place pour en parler. Nous avons choisi pour vous une partie de son intervention.
L’objectif de la tournée
C’est un exercice auquel nous nous livrons depuis 2019. Il s’agit essentiellement d’un exercice de reddition de compte, pas aux populations dans ce cas-ci, compte tenu de l’état d’urgence sanitaire. Mais nous sommes allés voir les hauts cadres de notre parti des fédérations de la région centrale.
L’objectif premier était de leur rendre compte des activités que nous menons au Parlement, écouter les préoccupations qu’ils ont, s’enquérir de comment se passe la vie politique pour eux en région.
C’est essentiellement aller leur rendre compte. Vous savez quand vous avez un mandat, vous exécutez une partie du travail, vous devez retourner à la base pour rendre compte. Compte tenu de l’urgence sanitaire, nous ne pouvons pas faire de grands regroupements, nous avons fait les choses dans un format plus restreint avec les hauts cadres du parti.
Les préoccupations des fédérations
Les préoccupations que nos fédérations ont sont d’ordre interne, c’est-à-dire que comme parti politique nous avons un certain nombre de défis internes que nous devons relever et nous travaillons là-dessus ensemble, notamment l’organisation d’un congrès, la préparation des prochaines élections.
Sinon au niveau de la vie de tous les jours, dans ces zones-là, il n’y a pas de problèmes particuliers. Nous avons une présence qu’il faut entretenir afin qu’elle grandisse petit-à-petit.
Souhait des fédérations
Les propositions viendront plutôt du bureau puisqu’ils nous ont soumis des doléances. Il y a des problèmes qu’on pouvait régler sur le champ, qu’on a réglé. Il y a d’autres que nous allons faire remonter au bureau directeur. Justement je rencontre le président Gilchrist Olympio (ce mercredi jeudi 25 novembre à Accra, NDLR). Il va donner des instructions et des orientations que nous allons implémenter assez rapidement pour permettre à ces préoccupations-là de trouver des solutions et que le vivre ensemble, qui est une réalité pour notre parti politique dans les différentes régions que nous avons visitées, se poursuive dans une ambiance d’harmonie et de fraternité avec les autres partis politiques qui sont dans ces zones-là.
D’autres régions à visiter…
Nous avons quasiment visité toutes les régions. Cet été, nous étions dans les régions des Savanes, Mandouri, Gando, Cinkassé, Tandjouaré, Barkoissi, Mango. Nous avons également fait la région des Plateaux à l’exception de Haho et Moyen Mono. La région maritime est aussi déjà balayée.
En réalité, il ne reste que la région de la Kara. On va essayer de voir quand, et si les circonstances le permettent, de rapidement le faire. Je tiens à préciser que nous ne sommes pas en campagne électorale et que nous n’allons pas voir les populations directement. Nous allons justement voir nos structures qui sont-là. Et comme vous le savez, comme tout parti politique il y a des zones dans lesquelles vous êtes plus populaire que d’autres. Mais nous sommes un parti d’implantation nationale. Par principe d’équité, dans une volonté de progresser, même si les progressions sont modestes dans certaines régions, nous devons faire le tour et voir tout le monde, écouter tout le monde, aider ceux que nous pouvons aider tout en étant conscient que le rapport de force n’est pas le même par rapport au parti au pouvoir.
UFC en ordre de bataille ?
Non. Nous ne sommes pas en ordre de bataille. Il y a tout un changement dans notre approche politique qu’il faut vraiment expliquer aux gens. Il n’y a pas une bataille contre quelqu’un ou contre quelque chose. La seule bataille aujourd’hui à notre avis qui vaille la peine d’être menée, c’est la bataille contre la pauvreté. Je préfère même dire la bataille pour le développement du pays.