Le Togo n’est pas invité au sommet pour la démocratie organisé par le président américain, car plus personne ne s’y trompe. Tout le monde sait désormais que c’est une dictature qui sévit au Togo.
Le régime togolais a beau faire la danse du ventre pour plaire, s’engager fortement dans la lutte contre le terrorisme, un thème porteur, mettre toute son énergie dans la riposte contre la Covid-19, le sujet phare du moment, et devenir le premier pays africain dont le pass sanitaire est validé par l’Union Européenne, une prouesse dont il se gargarise, cela ne trompe personne.
Depuis les seize dernières années, la dictature togolaise s’est évertuée à tromper l’extérieur en se cachant derrière un masque de démocratie.
Après les grandes manifestations de 2012, suivies des gigantesques mobilisations de 2017 qui ont entrainé une répression violente et l’activation des milices du régime, les arrestations de leaders d’opinion et la mort en prison de certains d’entre eux, ont fini par lézarder le masque de démocratie habilement construit.
Devenu transparent, ce masque montre désormais la réalité brutale du régime. Il vient un moment où certains partenaires n’hésitent pas à manifester qu’ils sont bien au courant de ce dont souffre le peuple togolais.
Il est du devoir de l’opposition de revenir à une construction de lutte qui mette le citoyen au centre et qui redynamise la mobilisation.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais