Afin de rompre la chaîne de contamination en Europe, certaines autorités sanitaires recommandent la vaccination des enfants dès l’âge de 12 ans révolus. La France par exemple. La mesure est plaquée dans certains pays africains dont le Togo provoquant des réactions au sein de l’opinion. Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) se veut méfiant également.
Au Togo, la campagne de vaccination contre le coronavirus a été officiellement lancé le 10 mars 2021. La Première ministre Victoire Tomegah Dogbé a été la première à recevoir sa dose du vaccin AstraZeneca contre le virus.
Le gouvernement recommande la vaccination des 12 ans révolus
Ces opérations de vaccination se poursuivant lancées depuis l’année dernière se poursuivent encore. D’ailleurs c’est le cas partout dans le monde, la pandémie n’ayant pas encore dit son dernier se révélant sous divers variants plus contagieux.
Dans le cadre de la lutte contre la maladie, le gouvernement togolais, a élargi « la cible vaccinale contre la Covid-19 aux élèves t apprenants à partir de la classe de sixième et aux personnes âgées de 12 ans et plus », a-t-il indiqué dans un communiqué en date du 12 janvier 2022.
Une mesure déjà prise et appliquées depuis en Europe, et copiée-collée dans des pays africains.
La crainte du MMLK
Dans une courte réaction sur les réseaux, le pasteur Edoh Kossi Komi à travers son Mouvement Martin Luther King (MMLK) exprime sa crainte face à la « vaccination des enfants de 12 ans ». Cette organisation de la société civile appelle « le gouvernement à travers le conseil scientifique à bien mûrir le cas de ces mineurs. Car ce qui est possible en Europe ne peut pas l’être forcément en Afrique », préconise-t-elle.
« Il faut éviter le drame à venir »
Interrogé par iciLome.com, le pasteur Edoh Kossi Komi, le premier responsable du MMLK, par ailleurs le Maire Adjoint de la commune Golfe 2, en effet dit craindre le risque que pourrait constituer les vaccins anti Covid-19 pour les enfants africains. Vu qu’en Afrique les conditions de vie sont bien loin derrière la réalité en Europe.
« Les enfants sont encore et moins résistants aux constitutifs de ces vaccins qui ne cessent de poser des réactions nuisibles aux adultes. Et du coup, les enfants doivent être épargnés. Il faut des études sérieuses en Afrique avant d’impliquer les enfants dans cette vaccination », recommande pasteur Edoh Kossi Komi.
Puis d’ajouter : « Il faut éviter le drame à venir. Ce n’est pas parce que les occidentaux le font que nous allons sauter sur ça. Ce serait un suivisme aveugle. Le MMLK est foncièrement contre la vaccination des enfants ».
A la question de savoir le Togo n’est pas le seul pays africain qui recommande aux 12 ans et plus le vaccin anti Covid-19, des pays à l’instar du Maroc ont également élargi la cible vaccinale aux élèves de 12 à 17 ans depuis l’année dernière, l’acteur de la société civile répond : « Vous savez le Maroc a presque une culture identique à l’occident et cela ne peut pas passer chez eux. Ce qui n’est pas le cas de l’Afrique subsaharienne où nos enfants sont malnutris et avec des corps pas totalement garnis des vrais éléments constitutifs et nourriciers ».
A noter qu’au Togo, le bilan sur l’évolution de la pandémie fait état de la flambée des cas de contamination depuis quelques semaines. Le dernier bilan rendu public dimanche soir fait état de 6 755 malades encore sous traitement, 28 934 guérisons dont 185 nouveaux guéris alors que le nombre de décès demeure à 261.