Être fort mentalement, avoir de la rigueur dans les idées, une attitude ferme et de la poigne sont des traits de caractère qui peuvent aider dans les grandes instances décisionnelles et encore plus en tant qu’acteur politique majeur devrait être le sens qui doit pencher l’aiguille des décisions et des propos des dirigeants; président comme ministre.
Au Togo, l’aiguille se penche plutôt vers le griotisme, le zèle criard d’appartenance à un parti politique ou ethnie et cela teinté d’une mauvaise communication des acteurs politiques. Au regard de la grande charge, du sérieux que constitue la gestion d’un département ministériel et de tout ce qui va avec, un ministre du gouvernement Dogbe vient de confirmer cette réalité bien togolaise. En effet, face à la situation de crise qui se généraliste dans le secteur éducatif togolais, le ministre du désenclavement et des pistes rurales, Bouraïma Kanfitine TCHEDE-ISSA vient de lancer la « bombe » du mois.
Le ministre déclare qu’il y aurait du favoritisme au profit des candidats originaires de la région des savanes (sa région de provenance) lors des concours d’Etat organisés pour les secteurs de la santé et de l’éducation
« Quand on fait des concours, (…) tous ceux qui sont derniers là, viennent des savanes, (…). Nous sommes obligés de passer par d’autres moyens pour qu’on essaie de repêcher certains de vous pour qu’ils puissent devenir enseignants, pour qu’ils puissent devenir personnels de santé. » tels sont les propos du ministre TCHEDE-ISSA.
Loin d’être le secret de polichinelle, le ministre a dévoilé une vérité longtemps voilée.
Seulement que ce dernier a manqué de didactique. L’expérience semble pourtant prouver que les plus grandes nations du monde n’ont pas réussi à se hisser haut grâce à des gouvernants « Bonbons » qui sont trop dans les émotions et décisions va-t-en guerre comme on l’a constaté dans les propos de Dodji Komlan Kokoroko et consorts ces derniers temps. Que les ministres du gouvernement Dogbe puissent faire preuve d’humanisme quand il le faut et de fermeté quand c’est bien nécessaire et surtout revoir leur manière de communiquer avec les citoyens qu’ils sont sensés servir.
José Éric GAGLI