Après deux ans d’interdiction de visite aux détenus des prisons du Togo, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, les lieux de privation de liberté sont désormais accessibles. Mais il en faut davantage, selon le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
Ces deux organisations de promotion des droits de l’homme, dans un communiqué, se réjouissent de la réouverture des prisons au public. Mais elles précisent qu’il en faut davantage pour réparer le préjudice que cette fermeture a causé.
« Cette décision met un terme aux angoisses de nombreuses familles ayant perdu le lien avec leurs proches en détention. Mais des mesures additionnelles doivent être prises pour répondre aux souffrances physiques et psychologiques provoquées par cette restriction de deux ans », soulignent le CACIT et l’OMCT.
L’interdiction faite aux proches des détenus de leur rendre visite n’est pas sans conséquence sur ces derniers. « Les autorités doivent mettre en place une cellule d’écoute psychologique pour les victimes de cette isolation forcée. Il faut aussi œuvrer pour la libération anticipée des personnes vulnérables dont les enfants, les personnes âgées et les malades, qui ont payé le prix fort de ces restrictions », insiste le communiqué.
Le CACIT et l’OMCT invitent le gouvernement à créer un fonds devant permettre à l’administration pénitentiaire de ne plus recourir à la femerture des prisons aux visiteurs parce qu’il y a une crise sanitaire ou une pandémie
