Voilà-le, Rock Christian Kaboré, six mois seulement après son renversement par le colonel Henri Damiba. Bien que visiblement sonné par cette dure épreuve qui lui est tombée dessus, l’homme a humblement et gentiment accepté l’invitation de celui qu’il est pourtant en droit de considérer comme son ennemi juré qui l’a empêché de jouir pleinement et entièrement du pouvoir à lui confié par le peuple burkinabé.
Les deux hommes ont sûrement parlé des sujets qui touchent à l’intérêt supérieur du Burkina Faso, surtout que six mois après le coup d’État, le phénomène terroriste n’a pas été estompé alors que c’était le principal reproche qui était fait au pouvoir de Kaboré.
En hommes d’État donc, les deux personnages ont décidé, lucidement, de privilégier la vie et le devenir du Burkina Faso, en tant que seul héritage qu’ils ont en partage.
Ils ont évidemment compris qu’après tout, ils ne sont que des êtres humains, forcément de passage, mais la seule chose qui va rester, notamment pour l’éternité, c’est le Burkina Faso, leur pays qu’ils ont le devoir impérieux de préserver, de sauvegarder et d’entretenir pour les générations qui arriveront après eux.
Cela s’appelle du détachement, de l’élévation ou de la transcendance qui permet d’échapper au piège de l’égo qui emprisonne souvent beaucoup de nos dirigeants en Afrique et les pousse à confondre le pouvoir à leur seule et unique personne.
Luc Abaki
Monsieur le militaire il faut faire nous allons voir.
Votre soif du pouvoir est finie ?
Ça reste un peu tu diras le reste