Togo-Consultations et soins gratuits: la CNDH au chevet des enfants en détention

Avec le soutien de son partenaire Denk Pharma, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé une campagne de consultations et de soins gratuits aux enfants en détention à Lomé.

Ce vendredi 10 juin, la CNDH a mis le cap sur le Centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants d’Agoè Cacavéli à Lomé. Objectif, soulager dans la mesure du possible ses pensionnaires avec l’appui d’un corps médical dépêché sur les lieux par Denk Pharma, une société parapharmaceutique.

Ces médecins, avec le concours d’un assistant médical, ont pu consulter une quarantaine de jeunes en détention, souffrants de plusieurs maux. Les consultations et les soins gratuits ont porté notamment sur les cas de dermatologie, de la pédiatrie et de la stomatologie.

Lionel Ohini Kwao Sanvee, le vice-président de la CNDH, et président de la sous-commission ‘’Prévention de la torture’’, explique le bien fondé de cette action humanitaire: « C’est difficile pour les enfants en détention d’avoir les mêmes soins que ceux qui sont en liberté. A la CNDH, nous avons voulu mettre un accent particulier sur le droit à la santé qui est sur toutes les lèvres mais qui n’est pas effectif sur le terrain ».

« Nous voulons que les détenus puissent réellement jouir de ce droit. C’est pour cela que nous avons initié ces consultations et soins médicaux au profit des mineurs en conflit avec la loi », ajoute-t-il, relevant également que « Dans les lieux de détention, il y a des pathologies particulières qui se développent en l’occurrence les problèmes de peau et de maux de ventre dus à l’alimentation. C’est pourquoi nous avons fait appel aux spécialistes de la dermatologie, de la stomatologie et de la pédiatrie. Après les consultations, s’il y a des cas qui nécessitent des accompagnements, nous allons ensemble avec nos partenaires les prendre charge ».

Princesse Assiah, la Directrice dudit centre, est ravie de ce que la Commission nationale des droits de l’homme ait pensé aux jeunes en conflit avec la loi.

En effet, déclare-t-elle, « Dans notre centre, il y a une infirmière qui fait des consultations tous les jours. Mais lorsqu’il y a des cas à référer, on le fait à Cacavéli ou à Djidjolé. Entre temps, il y avait eu un problème de peau au niveau des enfants et on faisait des traitements qui ne finissaient pas parce qu’on devrait normalement avoir des salles d’isolement pour ces enfants. Donc nous apprécions cette initiative de la CNDH qui est la bienvenue pour soulager les enfants ».

Les consultations et les soins gratuits ont pris fin avec l’espoir que cette campagne médicale ne soit que le début d’une série au grand bonheur de ces jeunes en conflit avec la loi.

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