Selon Global Footprint Network, une organisation à but non lucratif basée aux Etats-Unis, l’humanité a passé un cap très important ce 28 Juillet 2022. Les ressources que la planète peut reconstituer en une année civile viennent d’être intégralement épuisées par les Hommes.
Le concept du « jour de dépassement » mis en place par Goblal Footprint Network « indique une date dans l’année à partir de laquelle l’humanité a consommé toutes les ressources écologiques que la planète est capable de produire durant une année entière », comme l’explique la représentante de l’organisation en France Mme Laetitia Mailhes. Celle-ci précise que « Cette année cette date tombe sur le 28 juillet. Cela veut dire que durant les 156 jours qu’il reste d’ici le 31 décembre notre consommation de ressources renouvelables va consister à grignoter le capital naturel de la planète. Cette date est aussi une autre manière de dire que nous consommons 75% davantage que ce que la planète peut produire de manière durable. Formulée différemment, nous consommons autant que si nous avions 1 planète 75 à notre disposition ».
Comme pour une société en déficit budgétaire, l’humanité rentre dans une sorte de déficit écologique en consommant plus que la terre n’est capable de produire. Le calcul de ce jour de dépassement se fait en prenant en compte deux paramètres principaux appelés la biocapacité et l’empreinte écologique. A partir de ceux-ci, chaque année, l’organisation arrive à déterminer la date où l’humanité entre en déficit écologique.
Global Footprint Network a entrepris cette activité de calcul depuis plus de 4 décennies déjà. Et depuis 1971 jusqu’aujourd’hui, ce jour de dépassement ne cesse de s’éloigner de la fin d’année civile, c’est-à-dire le 31 Décembre. La “cause majeure du dépassement” réside dans un “système agricole et alimentaire non-soutenable“.
Ces données peuvent être interprétées différemment et suivant la sensibilité des politiques climatiquqes. Toutefois, personne ne peut nier les bouleversements climatiques que subit notre planète commune. Les épisodes récents de chaleur intense en Europe et aux USA avec des incendies sur des milliers d’hectares, les inondations ailleurs avec des pertes en vie humaine et autres, sont une preuve que la planète se porte mal.
Barth K.