L’histoire n’est qu’un éternel recommencement, dit-on souvent. L’Afrique de par le passé, a été un continent convoité, conquis et dirigé de l’extérieur par les grandes puissances de cette planète. Malgré les indépendances acquises à prix de vies humaines, certaines situations ne cessent de trahir les mains invisibles des pays riches et puissants. Actuellement, tout porte à croire que ces puissances impérialistes ont décidé d’afficher ostensiblement leur mainmise sur les Etats africains.
A voir le nouveau ballet incessant des Chefs d’Etats occidentaux ou leurs ministres sur les territoires « indépendants » africains, on ne peut que s’interroger sur les relations diplomatiques que se tissent entre ceux-ci et le continent africain. Cette semaine, l’Exécutif français est en train de sillonner l’Afrique de l’Ouest à travers le Cameroun, le Bénin et la Guinée Bissau. Au même moment, le Chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov parcourt le continent en séjournant dans 4 pays à savoir l’Egypte, l’Ethiopie, l’Ouganda et la République du Congo. Celui-ci, à l’entame de sa tournée, déclarait que « l’Afrique restait l’une des principales priorités de Moscou ».
On peut se rappeler la visite d’une délégation italienne en République Démocratique du Congo et en Angola les 20 et 21 Avril 2022, celle du Président turc Recep Tayyip Erdogan en Angola, au Nigeria et au Togo en décembre 2021, puis en RDC, au Sénégal et en Guinée Bissau en février 2022. Et s’il fallait évoquer tous les lobbies américains, chinois, canadiens qui opèrent sur le continent, on en produirait des livres à plusieurs tomes.
Il est évident qu’aucune de ces puissances (américaine, chinoise, russe ou européenne) n’engagerait de dépenses dans ces multiples démarches en Afrique si elle n’y voit pas d’intérêts. En plus, il faut dire que le fait pour le continent africain de susciter un tel intérêt n’est pas chose mauvaise. Bien au contraire, cela prouve le rôle stratégique et géopolitique que devraient incarner les pays africains. Et fondamentalement, il revient aux Chefs d’Etat africains de prendre conscience d’une telle richesse afin de mieux négocier avec ces puissances étrangères.
Mais force est de constater qu’il n’en est rien. S’il est dit que les patriarches africains avaient été bluffés à coups de cadeaux comme des miroirs et des armes artisanales, les dirigeants actuels des Etats indépendants d’Afrique s’inscrivent dans la même philosophie. Les nouveaux colons l’ont compris et adoptent des démarches similaires aux anciens. Ainsi le bradage des richesses africaines se poursuit inlassablement. Des pans entiers de l’économie des pays africains sont confiés aux puissances étrangères sans que véritablement cela ne soit bénéfique pour les populations.
Un aspect encore plus regrettable dans ces relations néocolonialistes, c’est que ces puissances étrangères sont en train de délocaliser leurs tensions et crises diplomatiques en Afrique. Tout apparait comme une course où chacun doit se dépêcher pour créer sa zone d’influence en Afrique qui devient un « terrain de jeu diplomatique ».
On n’est pas loin d’un repartage du gâteau africain. Il s’agit juste d’un jeu d’expression de puissance politique. Pour autant, cela ne semble inquiéter les Chefs d’Etat africains qui, d’ailleurs, accueillent en grande pompe ces nouveaux impérialistes.
D’ailleurs, ces derniers s’arrangent à éliminer toute aspiration politique ayant une vision patriotique. Les Etats africains ne sont pas prêts de s’imposer dans le concert des Nations.
Barth K.
Alors, rien de nouveau. Les anciens sont là et de nouveaux acteurs moins regardants sur le type de régime s’y joignent. Du recyclage, en somme, avec ce qui existait avant et quelque chose de nouveau. Et ça marche à tous les coups parce que ceux qui ont pris en otage nos pays n’ont cure de leur bien-être ou de leurs populations.
Pourquoi nous écrire ce que tout le monde voit et sait déjà?
Eeeehh journaleux togolais ….
Il faut avoir le courage de dire ce qui est: la classe politique togolaise dans son entièreté est un naufrage. La grande majorité des journalistes togolais est un naufrage.