Kokou Ekouagou, artiste plasticien, a organisé une rencontre d’échanges, dans sa résidence artistique portant son nom, ce samedi 23 juillet 2022 à Agoè Kové. Un rendez-vous auquel ont pris part ses collègues Koffi T et Djamiou Aboudou.
Partage d’expériences
L’évènement a été sobre, mais empreinte de solennité : une rencontre d’échanges artistiques. Deux artistes, bien connus des milieux artistiques nationaux, ont répondu à l’appel. Une occasion du partage d’expériences, de discussions sur les défis présents et de réflexion sur les perspectives de sorte que les artistes togolais puissent s’épanouir, de façon générale, comme on en voit sous d’autres cieux.
Être artiste plasticien est un travail noble et exigeant. Raison pour laquelle, de temps à temps, il faut s’arrêter, pour réfléchir, regarder dans le rétroviseur pour mieux avancer. Surtout que les défis à relever sont immenses dans un pays où les artistes plasticiens n’occupent pas encore la place qui devraient être la leur dans l’imaginaire collectif. Seul on n’y arrive, mais lentement. Ensemble, c’est plus rapide. C’est le résume qu’a fait Kokou Ekouagou, 43 ans, l’un des meilleurs artistes de sa génération.
L’organisateur de la rencontre, également consultant et manager culturel, a confié : « C’est pour encore donner plus d’oxygène au vivre ensemble, au sens du partage, à ce que nous faisons, l’ambition que nous poursuivons et la direction que nous prenons. Au cours des échanges, nous nous permettons de nous questionner mutuellement pour être à l’écoute de ce qui nous anime ». Les deux autres participants ne disent pas le contraire.
Et Djamiou Aboudou, 37 ans, artiste plasticien, sociologue et critique d’art, d’insister : « c’est le partage d’idées et de visions qui peut propulser le secteur de l’art et fusionner les flux d’énergies pour un impact positif durable sur nos populations ». Il va plus loin, ajoutant que « l’art étant à la base de toute invention humaine, il est impératif de faire rentrer dans la mentalité du public, l’aspect incontournable de la création artistique et sa primauté sur tous les autres aspects de la vie ».
Pour ce dernier, enfin, cette rencontre a résulté de leur volonté d’unir leurs forces et efforts « pour porter haut l’art africain en général et celui togolais en particulier, sans oublier de mettre plus d’accent sur l’initiation des jeunes à ce formidable outil d’épanouissement ».
Koffi Têtêvi alias Koffi T, 40 ans, l’autre plasticien formant le trio, a souligné l’importance de travailler ensemble pour constituer « une armure invisible ».
Un coup de pouce de Christelle Akué
En réalité, l’organisation cet évènement s’origine, d’une manière ou d’une autre, dans les initiatives de Christelle Akué, une Togolaise basée dans l’hexagone, n’hésitant sur aucun moyen pour promouvoir les artistes émergeants et les entreprises culturelles.
En effet, cette titulaire d’un Master professionnel en gestion de projets culturels, passée par le Conservatoire national des arts et métiers de Paris, dirigeante de l’Association CORI & ART, a décidé de soutenir ces trois artistes, comme tant d’autres.
Elle leur a donc offert un lot de matériels de travail comprenant pinceaux, gouaches, crayons, gommes, pastels à huile, boîtes de pigments, entre autres. Un don qu’ils se sont partagé à la fin des échanges, qu’ils ont jugés fructueux par ailleurs, se promettant de se revoir dans un autre cadre pour poursuivre et mieux approfondir les discussions.
Tout simplement BRAVO.