Il n’y a que dans les démocraties africaines que les mandataires vivent à l’aise alors que les mandants croupissent dans l’extrême pauvreté. Une totale aberration !
Les nuages noirs s’amoncellent sur la tête du pauvre citoyen togolais. Ce dernier croupit sous le poids de la vie de plus en plus chère. L’actuelle hausse des prix à la pompe au Togo, même s’il est dû à des facteurs exogènes au pays, est venue frapper en plein visage le citoyen ordinaire. Ce même citoyen ordinaire qui est en réalité le mandant des gouvernants, c’est-à-dire disposant des pleins pouvoirs pour les révoquer en cas de gestion inefficace. Pourtant, le contraste entre le train de vie du mandant togolais et ses mandataires que sont le Chef de l’Etat et son gouvernement, les députés à l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux, est élevé.
En réalité, la cherté de la vie au Togo est subie par tous les citoyens, les dirigeants autant que les administrés. Seulement le « parasol ou bouclier socio-économique » pour amoindrir les rayons destructeurs de l’inflation n’a pas la même texture pour tous les citoyens. En effet, tous les mandataires de la République, chacun pris en son rang et titre, bénéficient de traitements financiers spéciaux et de privilèges qui les empêchent d’être aussi rudement touchés que le simple citoyen. Un ministre de la République ou un député est nanti de véhicules de fonction, dispose de bons de carburant gratuit et de primes diverses. Par-ailleurs, le ministre de la République ou un conseil municipal, au regard de ses fonctions, dispose d’une rémunération lui permettant d’avoir accès aux soins de santé adéquats. Cet épais « bouclier socio-économique » à l’image d’un préservatif, met à l’abri ces mandataires de la République des risques d’infection par le virus de la vie chère.
D’ailleurs, l’opacité autour de la rémunération exacte de ces mandataires de la République fait penser à juste titre que celle-ci doit être colossale. Dans le même temps, le SMIG ne bouge pas d’un iota (35.000 F CFA). Comment peut-on imaginer vivre décemment avec 35.000 F CFA au Togo actuellement ?
Pour pallier un tant soit peu au quotidien piteux des Togolais, qui sont les véritables détenteurs du pouvoir que le Chef de l’Etat, les ministres, les députés et les conseils municipaux exercent, il urge d’arrêter la politique de l’autruche adoubée par les dirigeants. Cette politique qui consiste à décréter des mesures sociales sans impacts réels. Il faudra également faire participer tous les mandataires de la République à « l’effort de guerre ». Il s’agit de réduire le train de vie que mènent ceux-ci quotidiennement. Ils sont propriétaires déguisés des immeubles, des boutiques commerciales, des stations-services, etc…La population attend des éclaircissements sur la rémunération des mandataires de la République. Et surtout que le contraste ne soit plus aussi frappant.
Barth K.
Ne cherchez pas. C’est juste que le nègre contemporain ne connaît pas la honte. Peu lui importe que les hôpitaux ou les écoles soient sans moyens, que les rues de la ville soient démunies de structures d’évacuation des eaux usées, que les gens soient affamés … pourvu que lui ait le ventre plein et que son libido soit assouvi.