Les frères « Absurdistan », le Gabon et le Togo, vont se faire dérouler le tapis rouge vendredi 24 juin prochain et introniser comme membres à part entière de la famille anglophone, le Commonwealth, à l’occasion de la réunion des chefs du gouvernement à Kigali au Rwanda. Les deux « démocratures », affirme-t-on, se seraient conformées à une série de critères en matière économique, environnemental, de respect des droits de l’Homme, etc. Les deux pays frétillent de joie, surtout du côté du « Gabongo » lorsqu’on jette un coup sur quelques feuilles publiées par des « juliettes » (journalistes).
« C’est fait ! La candidature du Gabon au Commonwealth sera officialisée lors du Sommet des chefs d’Etats le 23 juin à Kigali, capitale du Rwanda », s’exclame lalibreville.com. Même cri d’orfraie chez ‘Gabon Media Time’ qui salue la victoire diplomatique de leur champion Ali Bongo Ondimba. « La requête émise par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba a emporté l’assentiment des différents membres dont les 19 États africains déjà membres (…) Une victoire pour notre pays qui sera actée lors de la Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth qui aura lieu le 24 juin prochain à Kigali »
Manifestement, le Commonwealth aussi n’est pas mieux sa sœur « Cacophonie » de Tantie Louise Mushikiwabo. On avait entendu dire que les « Commonwealthers » étaient très pointilleux sur les questions de démocratie, d’Etat droit, de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme, etc. Mais les deux frères siamois, le Gabon et le Togo, sont des pays qui ont divorcé avec ces principes et valeurs. Ce sont des exemples mêmes à ne pas suivre.
Le Gabon et le Togo sont les deux plus vieilles dictatures, qui plus est, héréditaires en Afrique. La donne n’est pas prête de changer. Foncièrement hostiles aux valeurs de démocratie et de l’alternance, la monarchisation de la République a bon dos dans les deux « Absurdistan ». Au Togo, après 4 mandats présidentiels, Faure Gnassingbé qui a succédé à son père qui lui-même a bouclé 38 ans de pouvoir absolu, lorgne un 5ème mandat et probablement, un sixième, un septième…jusqu’« à la fin de sa mort ».
Situation similaire au Gabon où bien qu’aillant une santé chancelante, l’autre fils du père, Ali Bongo Ondimba foudroyé il y a trois ans, par un AVC dont il traine toujours les séquelles, n’envisage le moins du monde de lâcher une once de pouvoir. Il a d’ailleurs annoncé sa candidature pour un troisième mandat. Le fils totalise avec le père 55 ans de règne sans partage.
En acceptant en leur sein les deux « Absurdistan », le Commonwealth donne l’impression d’être un panier à crabes…
Source : Liberté / libertetogo.info