Togo-LA DMK et ses exigences

Une analyse profonde des sorties publiques de la DMK sur l’actualité togolaise fait ressortir une certaine posture de ce regroupement de partis politiques. Et une expression redondante dans ses communiqués, c’est « la DMK exige… ». L’expression devient bien trop elliptique et on se demande par quels moyens la DMK compte contraindre le gouvernement à accéder à ses exigences.

La Dynamique Monseigneur Kpdzro (DMK), dans sa dernière sortie publique, s’insurge contre la hausse vertigineuse du prix du gaz de pétrole liquéfié butane ou propane. Elle « s’étonne » de ce que le gouvernement ait « pu abandonner depuis tout ce temps l’approvisionnement du Togo en gaz butane à (des) sociétés privées ». Par conséquent, elle « exige que les gouvernants remettent en place la subvention sur les tarifs des produits gaziers » et « exige (de même) le retour au prix initial du gaz qui était déjà largement au-dessus des prix pratiqués dans la sous-région ».

A l’évidence, ces exigences sont rationnelles et légitimes. Toutefois, il est encore plus raisonnable de se demander comment la DMK compte obliger Faure Gnassingbé et son gouvernement à respecter ses exigences. En la forme, les mots utilisés par la DMK expriment toute l’indignation des Togolais face cette augmentation que certains qualifieraient d’abusive. Seulement, au fond, la DMK laisse encore, comme elle en a pris l’habitude, les Togolais sur leur soif.

Ce regroupement de partis semble manquer désormais d’initiatives et de génie tout comme le gouvernement de son côté parait au bout de ses « compétences » en matière de gouvernance. En substance, le communiqué de la DMK manque cruellement de propositions capables d’amener le gouvernement à reconsidérer sa décision d’arrêt à la subvention du prix du gaz.

Ce faisant, elle joue le jeu du gouvernement qui, depuis les dernières élections présidentielles, semble l’ignorer. Il est impératif pour la DMK de revoir son modus operandi car les Togolais sont fatigués de la politique politicienne. Il est inutile d’exiger d’un partenaire si on sait qu’on ne dispose d’aucun moyen coercitif.

Barth K.

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