Au lendemain des récentes attaques terroristes qui ont endeuillé le Togo, l’opinion nationale a appelé à une concertation du Chef de l’Etat avec toutes les forces vives du pays, notamment les « opposants politiques » au parti au pouvoir. Pour une fois que l’exécutif se montre attentif, le mode opératoire laisse quelque peu désirer. Le gouvernement ne démord pas de son attitude condescendante.
Dans un courrier envoyé par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires aux responsables des partis politiques, ces derniers sont conviés à une réunion d’informations sur « l’extrémisme violent et les groupes terroristes » ce jeudi 02 Août 2022 sous la présidence de Madame le Premier ministre, cheffe du gouvernement. En laissant de côté la forme de cette sollicitation des partis politiques, son objet laisse croire qu’il s’agira pour l’exécutif togolais de faire une communication à sens unique aux politiques invités.
Déjà, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur la sincérité du gouvernement dans cette invitation si le ministre d’Etat se permet d’envoyer ce courrier au Président du MPDD (Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement) d’Agbéyomé Kodjo en exil et sous le coup d’un mandat d’arrêt international initié par le même gouvernement.
Au sein de la classe politique togolaise, destinataire de cette invitation, il y a d’ores et déjà de nombreuses réactions. Au rang de celles-ci, il faut relever l’analyse de Binafame Kohan, membre du Bureau Directeur du parti politique « Forces Démocratiques pour la République (FDR) » de Me Dodji Apévon : « Si le régime en place pense que les partis d’opposition peuvent apporter une contribution à la lutte contre le terrorisme et veut les y associer, il faut le faire dans le respect. Mais si le pouvoir est convaincu que l’opposition ne peut jouer aucun rôle dans cette lutte, bon vent à lui. Sinon, il ne sert à rien de faire semblant de vouloir associer l’opposition. En vérité, il revient au chef de l’Etat et à personne d’autre de discuter avec son opposition sur le sujet. Je vois mal comment un chef de parti d’une opposition qui se respecte pourrait répondre à l’invitation du ministre Boukpessi qui ressemblerait à du mépris. ».
L’analyse de ce responsable politique est pertinente sous divers angles. La gravité du sujet et son importance imposent que ce soit le Chef de l’Etat togolais qui fasse appel à ses adversaires politiques, aspirants et potentiels remplaçants de celui-ci lors d’élections présidentielles. On se rappelle que c’est le Chef de l’Etat lui-même qui s’était déplacé pour discuter avec les populations du nord du pays. Et il en avait fait autant avec les forces de défense à plusieurs reprises. Se dérober au même exercice et envoyer son Premier ministre aux partis politiques de l’opposition, c’est carrément un mépris à l’endroit de ceux-ci.
Par ailleurs, on voit bien également la manière dont Monsieur Faure GNASSINGBE s’investit à faire de la médiation sur le plan international en discutant avec des opposants politiques d’ailleurs. Il est logique de se demander ce que craint tant le Chef d’Etat togolais à rester en face de ses propres opposants politiques.
Sur des sujets similaires, dans plusieurs Etats démocratiques, le Chef de l’Etat prend toutes ses responsabilités pour consulter (et non informer comme l’indique le courrier du ministre Boukpessi) la classe politique, même les plus extrémistes. Il faut croire que même ce gravissime problème de terrorisme n’empêche pas Faure GNASSINGBE de poursuivre sa politique de l’autruche.
« Sur le fond, la DMK considère que le terrorisme est un fléau grave qui mérite toute l’attention des responsables du pays. Le Chef d’Etat en place, comme il a commencé avec les populations de la région des Savanes, doit personnellement prendre à bras le corps cette question, pour, au-delà de simples informations, initier des discussions approfondies non seulement avec les populations togolaises, mais aussi avec la classe politique », ont fait remarquer les responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK).
Barth K.
D’abord, le régime de Faure Gnassingbé qui est lui-même un régime terroriste est en désarroi depuis mai 2022 car ses médiocres troufions des n’ont ni la compétence militaire et encore moins les équipements nécessaires pour une guerre asymétrique menée par des terroristes.
Ensuite, les partis politiques togolais ne sont que des regroupements de bitosards corrompus et sans dignité qui n’ont jamais conçu une politique de sécurité et de défense pour le Togo. Ils sont donc tout aussi médiocres que le régime sur ces questions vitales.
Nous n’avons pas encore compris… Ceux qui pensent, comme nous, que la solution au terrorisme c’est le changement de régime, jusqu’à faire des coups d’état, ont compris qu’ils se sont trompés… Vous autres, ne faites pas la même erreur…