Le nouveau gouvernement britannique révélé ce mardi soir est marqué par la nomination de personnes d’origine « étrangères » aux trois postes principaux à savoir le ministère des Finances, le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères.
C’est la première fois dans l’histoire du royaume que les portefeuilles clés du gouvernement britannique ne sont pas occupés par des « blancs ». La nouvelle Première ministre, Liz Truss marque ainsi les esprits tout en s’entourant de collaborateurs fidèles et loyaux.
En même temps, c’est un signal de promotion de la diversité comme on peut l’observer dans le premier gouvernement Borne, juste avant les élections législatives dernières en France.
Le ministère des Finances, un portefeuille clé du gouvernement, est confié à Kwasi Kwarteng dont le nom est assez évocateur de ses origines. En effet, le nouveau ministre des Finances est fils d’immigrés venus du Ghana dans les années 1960. Mais il est né à Londres et a fait ses études dans les écoles prestigieuses du Royaume-Uni.
Diplômé d’un doctorat en histoire économique, Kwasi Kwarteng prend les rênes du trésor à un moment où les Anglais traversent une crise économique exacerbant. Il va devoir d’abord mettre en œuvre les baisses d’impôts promises par Liz Truss, ce qui permettra de “remettre de l’argent dans les poches des gens” et des entreprises pour raviver une économie au bord de la récession.
Le ministère de l’Intérieur, quant à lui, revient à une femme du nom de Suella Braverman, ancienne avocate de 42 ans et d’origine indienne par ses parents. Elue très conservatrice, elle devra désormais s’atteler au dossier des migrants qui arrivent illégalement sur les côtes britanniques. Au lendemain de la démission de Boris Johnson de la tête du parti conservateur, Suella Braverman a été l’un des membres à se proposer à sa succession.
Le portefeuille des Affaires étrangères est désormais tenu par James Cleverly, partisan du Brexit âgé de 53 ans, originaire du sud-est de Londres et dont la mère est originaire de Sierra Leone. James Cleverly prend ses fonctions à un moment difficile : outre la guerre en Ukraine et les relations de plus en plus tendues avec la Chine, il devra gérer la confrontation avec l’Union européenne sur le statut post-Brexit de l’Irlande du Nord.