De la reproduction à la santé des volailles en passant par les matériels et équipements avicoles, de nouveaux procédés sont créés par les chercheurs du Centre d’excellence régional sur les sciences aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé. Cependant, leurs travaux ne sont pas brevetés. Mais de plus en plus de discussion se mènent en coulisse autour des brevets.
Romain Ntanlé est un jeune docteur au Centre de recherche avicole. Ses travaux ont porté sur les feuilles de moringa. Leur valeur nutritionnelle exceptionnelle, nous apprend-il, « peut contribuer à améliorer la productivité des volailles dans des proportions acceptables et tolérables par les volailles ».
Nideou Dassidi, Tchadien et ancien étudiant au CERSA, avait étudié les grains de papaye. Ses recherches ont révélé que « les grains peuvent être utilisés en substitution aux déparasitants chez la volaille ». Outre ces travaux, il existe plein de recherches qui peuvent être protégées.
Plus concrètement, ces travaux doivent être brevetés. Car ce sont avant tout des œuvres de propriété intellectuelle.
Selon une source du CERSA, l’idée fait son chemin. Des échanges se font en coulisse pour cette reconnaissance internationale. Le brevet pourra permettre aux chercheurs de garder la propriété sur leurs recherches et les vulgariser à l’échelle nationale et internationale. Mais en attendant, dans un entretien accordé en 2020 à la version numérique de ‘’La lettre agricole’’, Kokou Tona, le Directeur du Centre relevait déjà les performances de cette structure d’excellence régionale.
« Au Mal i, nous sommes plus visibles qu’au Togo. En Europe, en Belgique et en Gambie, nous sommes sollicités. Si tel n’est pas le cas, on ne peut avoir des étudiants de plusieurs nationalités dans notre centre », relevait-il.
Plus loin, le Professeur confiait à l’époque avoir échangé avec le Président du Sasso. Le poulet de chair Sasso est reconnu pour être un poulet à croissance rapide. Il peut atteindre 2,9 à 3,2 kg en 14 semaines.
Aussi son poids peut-il dépasser les 5 kg et il est réputé pour sa bonne viande. Son plumage est blanc parsemé de noir, ses pattes sont jaunes et sa peau blanche.
D’après le Directeur du CERSA, le Président du Sasso a manifesté un grand intérêt pour les croisements du Centre de recherche avicole. « On a toute une gamme de produits de croisements qui intéressent les industries agricoles », confiait-il. Cependant, il regrettait que « ce sont d’autres qui profitent du CERSA sans le Togo ». Et ça, nous avait-il dit, « lui fait mal ». « Mais j’ai espoir que la volonté politique va aller grandissant pour l’envol de la filière avicole au Togo », espère Kokou Tona.
Lettre Agricole N°001