Certains Togolais vivant au Nigeria ont convergé samedi dernier sur la route George V, à Lagos, pour protester contre les 17 ans de règne de Faure Essozimna Gnassingbé, rapportent les médias locaux.
Les manifestants, qui ont pris d’assaut le bureau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Lagos avec des pancartes, ont déploré le mauvais état de leurs familles au pays.
Les manifestants ont déploré que le père du chef de l’État, Gnassingbé Eyadéma, ait dirigé le Togo pendant 42 ans alors que son fils, Faure, était au pouvoir depuis 2005.
“Ils ont accusé la famille Gnassingbé de faire de la présidence togolaise un héritage familial.”, rapporte la presse nigériane.
Certaines des inscriptions sur les pancartes, selon les mêmes sources, incluses : « Faure Gnassingbé 4 mandats illégitimes et illégaux » ; « Sauvez les prisonniers politiques qui meurent en prison » et « Nous ne pouvons pas respirer ».
Le président des résidents togolais dans l’État de Lagos au Nigéria, Bayo Amid, a déclaré que le Togo ne pratiquait pas la démocratie, déplorant que son peuple ait été emprisonné pour s’être exprimé.
« Il est ridicule de dire que c’est de la démocratie d’avoir un père et son fils à la tête d’un pays pendant plus de 50 ans. Il n’y a aucune limite à leur règne et aucune opposition car ils ont été emprisonnés. Les gens ne peuvent pas manifester à l’intérieur du pays », a-t-il affirmé.
Le président de l’État d’Oyo du groupe, Wasiu Akeem, a aussi réitéré qu’il n’y ait pas de liberté au Togo.
« 59 ans pour une famille, c’est trop. Nous ne pouvons pas le comparer au Nigeria ici où il y avait eu plusieurs présidents de différentes familles depuis 1963. Si vous allez dans notre pays maintenant, il n’y a pas de liberté », ont protesté les manifestants.
Les demandes des manifestants auraient été enregistrées par un représentant du bureau de liaison de la CEDEAO, avec la promesse qu’elles seraient examinées.