Au Burkina Faso, le discours de démission du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été transmis à RFI puis diffusé sur Facebook. Enregistré dimanche 2 octobre, l’ancien président de la Transition revient sur les évènements de ce week-end.
Paul-Henri Sandaogo Damiba se désole notamment que l’attaque du convoi de Gaskindé, dans le Soum, lundi 26 septembre, a servi « de ferment à renforcer les incompréhensions, les tensions, les critiques au sein des populations et des forces, au lieu d’être un moment de deuil. »
L’ancien président de la Transition donne sa version des événements ayant conduit à sa démission : « Avant que nos morts n’aient pu être inhumés (…) quelques unités de nos forces militaires, avec des sympathisants civils et politiques, mus par des motivations individualistes, subjectives et se prévalant de certaines frustrations et revendications qui devraient pouvoir trouver des solutions dans d’autres cadres de concertation, ont convergé de manière massive vers les zones sensibles. L’objectif affiché était clair : interrompre la Transition. Leurs actions ont occasionné deux morts, neuf blessés et des dégâts matériels. Devant les risques de division au sein de notre armée et considérant l’intérêt supérieur du Burkina Faso, j’ai renoncé à compter de ce jour, 2 octobre, à ma fonction de chef de l’État, de président de la Transition. »
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba adresse aussi un message aux nouvelles autorités en place : « À l’endroit des nouvelles autorités du Faso, je leur formule mes vœux de succès. Je les invite à travailler, surtout à unir plutôt qu’à disperser et à porter leurs responsabilités comme un sacerdoce. »
Source : rfi.fr