L’objectif principal de plus de 75% des togolais ayant une source de revenus, est d’acquérir un immeuble pour son propre compte. En fonction des moyens, il peut s’agir d’un immeuble bâti ou non bâti. Cette quête d’une propriété immobilière personnelle n’est pas sans conséquence sur le tissu social togolais.
Etre propriétaire d’un immeuble est un signe de réussite personnelle au Togo. La ruée vers l’acquisition de parcelle de terrain nu ou bâti est un phénomène intrinsèque à la société en général car dit-on « la terre ne se rouille pas ». Le cas du Togo en particulier est assez factuel. Au regard de la charge mensuelle que représentent le paiement de loyers, les éventuelles mésententes dans les cours communes et bien d’autres paramètres, chaque togolais fait des pieds et des mains pour avoir sa propre demeure. Pour beaucoup, cela vire à l’obsession avec tout son lot de dérives.
Ainsi la première conséquence de ce phénomène est le nombre exponentiel d’abus de confiance, d’escroqueries et de magouilles qui jonche le milieu immobilier. Corollairement, les litiges qui abondent dans les Tribunaux et Cours d’Appel sont fonciers : multiples ventes d’une même parcelle, cession de terrain indivis, poursuite pénale contre des auteurs d’escroquerie etc… Ces dérives peuvent se comprendre car l’acquéreur non averti et pressé peut facilement se faire tromper.
La deuxième conséquence est l’afflux des capitaux vers ce secteur qui « immobilise les capitaux » alors qu’ils doivent circuler pour créer de la richesse. L’achat ou la construction d’un immeuble a cette caractéristique de mobiliser toute ou presque l’économie du propriétaire. Entre l’investissement immobilier et l’investissement sur le marché des capitaux ou l’investissement en vue de créer des entreprises « employeurs », le second participe mieux au développement socioéconomique. On peut d’ailleurs observer au Togo, de milliers de bâtiments inachevés dans lesquels les propriétaires ont investi. Pourtant actuellement, ils n’en tirent rien. Ne serait-il pas mieux de réorienter les capitaux vers des projets économiques porteurs d’emploi et de richesses distribuables ? Car il est constant que les togolais mettent très souvent toute leur économie dans l’acquisition d’immeubles.
Même s’il faut admettre que le problème n’est pas typiquement togolais, il mérite d’être soulevé car la mise en place de cadres de réflexion pourrait aboutir à des solutions satisfaisantes pour toutes les parties : résoudre le besoin de propriété immobilière et libérer les capitaux pour des investissements plus efficaces. Le Ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière, le Ministère du commerce, celui de l’économie et des finances ainsi que tous les autres acteurs (agents immobiliers, géomètre et juristes) devraient ensemble réfléchir sur les mesures idoines pour booster le développement de la société togolaise. Il s’agira de mettre fin aux litiges fonciers interminables et rediriger les épargnes vers des sociétés commerciales en quête de capitaux frais.
Du n’importe quoi.
La construction ne cree t elle pas de l’emploie?
Ce Togo est y il un pays dans lequel investir?
Avec ce gouvernement qui n’a auncune politique d’incitation aux investissements et qui traquent jours et nuits les petits commerce sur le plan fiscal?
Du n’importe quoi !!!
Là oû je suis en désacord partiel avec l’auteur est qu”il oublie que l’argent quitte l’acheteur et va dans les mains du vendeur. Ce vendeur re-injecte l’argent dans l’économie. L’argent n’est pas thésaurisé par le vendeur. Une bonne partie de la diaspora ont injecté des capitaux liquides dans l’acquisition de terrain au Togo. Même si certains se sont faits escrocqués, cet argent renfloue le circuit monétaire togolais.