En conseil des ministres vendredi, 11 novembre, le budget exercice 2023 qui ressort de l’avant-projet de loi de finances est projeté à 1.957,9 milliards de F CFA en ressources et charges contre 1.875,8 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectificative 2022, soit une hausse de 4,4%.
Très vite, le gouvernement ressort ses sornettes : les secteurs sociaux prendront un montant total de 623,4 milliards de francs CFA du budget contre 522,2 milliards de francs CFA dans celui de 2022, soit une hausse de 19,6% pour dit-on, poursuivre les actions d’inclusion sociale et l’amélioration du climat des affaires.
Quant au PIB, le gouvernement indique une croissance estimée à 6,6% en 2023 avec une inflation maîtrisée qui continuera à faire l’objet d’une attention particulière du gouvernement.
Le taux de croissance économique est quant à lui projeté à 5,8% en 2022 contre 6,% atteint en 2021.
En réalité, chaque année à la même période, ce sont les mêmes phraséologies mais pour le quotidien des Togolais, rien ne va. La vie s’empire. A quoi servent les montants faramineux sur papier dont on dit qu’ils sont destinés aux secteurs sociaux ? Légitimement, on est en droit de douter des chiffres ronflants jetés chaque année à la figure de la misérable population asphyxiée par les taxes de tous ordres. On a souvenance des dix mesures de Faure Gnassingbé contre la vie chère prises le 16 septembre dernier. En quoi lesdites mesures ont vraiment impacté le quotidien des Togolais ? Parmi ces mesures, on a indiqué au point 5 « Gratification spéciale de 3 milliards francs CFA par transfert monétaire direct au profit des parents d’élèves, pour l’achat des fournitures scolaires ».
Près de deux mois après la rentrée scolaire, quel parent d’élèves a-t-il réellement bénéficié de ce fameux transfert monétaire ? C’est juste l’illustration des chiffres farfelus pour penser embrouiller la population. Il n’est que temps que cela change au Togo.
Honoré ADONTUI
Source : Lecorrecteur
Faure Gnassingbe a encore pris l’avion pour se rendre en Tunisie.