On a souvenance de cette anecdote liée à l’exploitation du phosphate au Togo. Ce minerai qui constitue une richesse inestimable, génère plutôt des dettes pour le pays. A Plusieurs reprises, les sociétés nées après la fameuse nationalisation en 1974, sont tombées en faillite les unes après les autres : OTP, IFG puis SNPT dont on retrouve difficilement les traces des dividendes dans le budget national depuis plusieurs années.
C’est bien de ces contrastes qu’est née cette anecdote :« comment peut-on faire faillite en vendant du sable (phosphate) ? »
Malheureusement, la très mauvaise gouvernance qui caractérise le Togo a touché le fond et tous les secteurs.
Aujourd’hui, les 13 Communes du Grand Lomé sont submergées par les ordures ménagères. Les populations de Sanguera, Agoè-Nyivé, Bè, Hanoukope…..n’en peuvent plus de cohabiter avec les détritus pour lesquels elles ont pourtant bien payé pour leur ramassage. En cherchant à mieux comprendre ce désastre, il nous revient qu’il s’agit des dysfonctionnements du Centre d’Enfouissement Technique d’Akepe qui demeure la décharge finale des ordures du Grand Lomé. Etant presque fermé parce que l’Etat n’arrive pas à payer sa part dans le contrat le liant à ce Centre inauguré en grande pompe le 25 avril 2018 par Faure Gnassingbé. Il avait été dit que ce Centre situé à la sortie Ouest de Lomé en direction de Kpalimé, a coûté 13 milliards FCFA, a une capacité de 250.000 tonnes de déchets par an et fait du Togo « une vitrine dans la sous-région .Il permet au Grand Lomé de disposer d’un ouvrage adéquat pour le stockage et le traitement des déchets selon les normes internationales en vigueur et de contribuer au transfert de compétences et à la création d’emplois. Le CET va contribuer pendant 20 ans à faire des Collectivités du Grand Lomé et de ses environs, des localités modèles, engagées dans une stratégie de gestion innovante des déchets. » On peut se mentir à ce point ? On nous a tympanisés avec ces démonstrations lénifiantes, et cinq petites années ont suffi pour qu’on recolle à la faillite.
Le recyclage et le traitement des déchets constituent aujourd’hui une richesse pour les pays sérieux. Même des structures comme ANASAP roulent sur des milliards juste pour le ramassage des ordures dans la capitale togolaise. Comment peut-on encore faire faillite avec les ordures au point de ne plus être en mesure d’honorer ses engagements ? Et les fonds collectés chez les ménages ?
Comment ce Togo peut se développer dans cette pagaille ?
Honoré Adontui
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info