La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est en plein tourment avec le retrait des troupes de plusieurs Etats. Au total, plus de 25 pays constituent cette mission qui devait stabiliser cet Etat de l’Afrique de l’Ouest. Pourtant, sur le terrain les groupes déstabilisateurs sont toujours très actifs.
C’est dans ce contexte de mission non accomplie que la MINUSMA connait en son sein des défections tout azimut. La composition de cette mission spéciale des Nations-Unies contraste énormément avec les résultats sur le terrain. En son sein, outre les pays africains comme l’Egypte, la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou le Togo, on y retrouve des puissances comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni. Pourtant, en presque 10 années de mission, la conjugaison de ces forces n’a jamais réussi à reconquérir tout le territoire malien pour le compte du gouvernement légalement établi. Des militaires chinois avaient également intégré la mission.
L’actualité de la MINUSMA est marquée ces derniers jours par les annonces et les menaces de retrait de plusieurs Etats. Ainsi les forces britanniques et ivoiriennes sont annoncées sur le départ. On peut lier celui des forces ivoiriennes à la brouille née de l’affaire dites des « soldats ivoiriens » incarcérés au Mali. Les relations des autorités avec la France sont profondément dégradées.
Mais au-delà, toutes les raisons invoquées par les autorités des pays qui désertent désormais la MINUSMA, il convient de jeter un regard sur le bilan de 10 ans de présence au Mali. Concrètement ce bilan n’est pas en l’honneur de la mission onusienne. Il apparait que les groupes djihadistes ont réussi à damer le pion à ces milliers de soldats notamment les forces françaises, allemandes, britanniques et chinoises avec toute la logistique que ces puissances devraient y déployer. Si une coalition d’armée de cette envergure ne peut vaincre efficacement des groupuscules djihadistes, il faut croire que le terrorisme a de beaux jours de lui.
La Minusma est une opération au service des occidentaux. Comme les maliens refusent de se faire berner, ils jouent les offensés. Qu’ils foutent le cas. Personne ne les regrettera.
Le contingent togolais doit revenir au pays de toute urgence!