Cette semaine, une de nos équipes s’est approchée des revendeuses du marché de Hédzranawoé afin de recueillir leurs impressions à l’approche des fêtes de fin d’année. La grande inquiétude de ces bonnes dames, c’est le manque d’engoûment dont-elles font lecture à l’aurore des fêtes.
« Nous venons d’entamer le mois de novembre, mais l’ambiance est toujours morose. Il n’y a pas d’affluence. D’habitude les choses se précisent déjà à ces heures, mais là rien. Les clients viennent juste demander les prix de certains articles puis repartent. Ils te promettent de revenir, mais rien du tout. Nous ne pouvons même pas acheter certains produits au risque de les voir moisir sur nos étalages », s’est plaint une revendeuse de bijoux.
A une autre, revendeuse de denrées périssables d’ajouter : « La pandémie du Coronavirus a tout chamboulé. Les prévisions ne sont pas du tout bonnes. De notre côté, nous qui sommes revendeuses de denrées périssables, c’est un dilemme parce qu’au plus grand tard mis novembre déjà nous prévoyons augmenter l’achat des denrées auprès des fournisseurs afin de faire un maximum de profit, mais l’avenir est incertain…».
Pour Ikedji, un ibo revendeur de chaussures, le moment n’est pas encore venu pour faire un mauvais pronostic.
« C’est vrai qu’il n’y a pas autant d’engouement que les années précédentes, mais je suis toutefois optimiste. Je sais que d’ici fin novembre il y aura un retournement de situation. Je compte bien rentrer chez moi au Nigéria pour fêter en famille et je ne peux pas m’y rendre les mains vides. Nous aurons notre part et j’en suis certain », a-t-il indiqué.
« Moi j’attends juste le mois de décembre car c’est l’une des périodes de l’année ou je fais un maximum de profit. Et la plupart du temps, c’est en décembre que nous avons du marché et les demandes deviennent de plus en plus consistantes. Personnellement, je pense qu’il est trop tôt de parler du manque d’engouement vu mon activité », a indiqué une commerçante de volailles.
Notons qu’en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, les Togolais font face au phénomène de la vie chère. Un fléau dont l’impacte continue d’user le panier de la ménagère malgré une dizaine de mesures édictées par les gouvernants. Des dispositions que jugent d’ailleurs des acteurs de la société civile et politiques insuffisantes.