Aux termes du « U.S. AFRICA LEADERS SUMMIT », les Etats-Unis ont annoncé une enveloppe de 55 milliards de dollars pour l’Afrique sur trois (03) ans. Une nouvelle dont se sont réjouies les délégations africaines alors qu’au même moment Joe Biden demandait en Avril passé un montant de 33 milliards de dollars pour l’Ukraine sur le budget annuel américain.
Les dirigeants africains se sont retrouvés à Washington DC, la semaine passée pour un sommet Etats-Unis – Afrique. Comme le plus souvent, lors de ce genre de rencontres où les délégations africaines sont dans une posture de « mendicité d’aides financières », les Etats-Unis ont décidé de mettre la main à la poche.
Ainsi sur une période de 3 années, toute l’Afrique entière va bénéficier de 55 milliards de dollars de la part des Américains. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain, a indiqué que ces fonds seraient en particulier consacrés, sur trois ans, à la santé et à la réponse au changement climatique, mais sans donner de détails sur leur provenance ou leur répartition.
Comme d’habitude, les dirigeants africains se frottent les mains pour cette « manne » qui tombe du « ciel ». Mais une simple comparaison de cette aide avec les prévisions et décaissements des Etats-Unis envers l’Ukraine démontre qu’en réalité ce ne sont que des miettes qui sont servies à l’Afrique.
Pour un continent de plusieurs dizaines d’Etats que constitue l’Afrique, l’aide financière américaine en 3 années avoisine le montant prévu pour un seul Etat en Europe, l’Ukraine. Quand bien même, on justifie cette disparité par l’état de guerre de l’Ukraine, il ne faut pas non plus ignorer qu’il y a plusieurs zones du continent africain en conflits.
Pire, ce sommet qui a consacré l’annonce de cette enveloppe à l’Afrique, a pris soin d’exclure certains pays qui sont en proie à des assauts terroristes actuellement et dont les conditions ne sont pas très différentes de l’Ukraine. Cette générosité à géométrie variable devrait interpeller les dirigeants africains pour mieux orienter leurs diplomaties.