La décentralisation enclenchée par le Togo à travers les élections locales de 2019 peine toujours à être réellement bénéfique aux populations. Les feux d’artifices devant marquer l’entrée des populations dans la nouvelle année 2023 ne se feront ni à Sokodé, Tabligbo, Vogan, Tsévié, encore moins à Aného.
Le gouvernement togolais a communiqué sur le lancement de feux d’artifices le 31 Décembre à minuit précisément dans les localités de Dapaong, Kara, Pya, Atakpamé, Kpalimé, Lomé et Agoè.
Il est évident que pour réaliser ce projet, le gouvernement s’appuiera certainement sur les autorités locales de ces zones. Aussi semble-t-il nécessairement d’une part de questionner le gouvernement sur le choix de ces localités au détriment d’autres villes du Togo et d’autre part, d’interpeller les autorités municipales des villes « laissées pour compte » sur les mesures prises pour égayer les populations.
Au regard des habitudes du gouvernement togolais qui communiquent rarement sur les motivations de ses choix, il serait difficile d’avoir une réponse à la première interrogation, c’est-à-dire le choix porté sur les 7 localités précitées.
A l’analyse et sur un aspect purement géographique et démographique, cette répartition ne tient pas debout. On peut remarquer que certaines zones sont plus privilégiées alors qu’il y a une concentration de population ailleurs.
Quant à la deuxième préoccupation, celle relative aux autorités locales, elle se justifie par ce constat constant de l’attitude du gouvernement à ignorer certaines villes du Togo lors d’évènements nationaux. Il revient à ces autorités locales, soucieuses du bien-être de leurs administrés, de prendre leur responsabilité à deux mains pour qu’aucune ville ou commune du Togo ne reste en marge des évènements nationaux et internationaux.
Autant Sokodé qu’Aného ou encore Vogan ou Tabligbo, toutes ces villes auraient souhaité être illuminées par des feux d’artifices.