Le Mozambique entre au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU) pour la première fois de son histoire.
Le pays d’Afrique austral, dirigé par le Filipe Nyusi, remplace ainsi le Kenya dans la plus haute instance onusienne an tant que membre non-permanent. Il a entamé depuis ce dimanche 1er janvier 2023 son mandat d’une durée de deux ans.
Quelle sera alors la position du Mozambique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, surtout que dans cette partie de l’Afrique il y a plusieurs crises ?
Michel Cahen, le Directeur de recherche émérite du Centre national de recherche scientifique (CNRS) à l’Institut de sciences politiques de Bordeaux, explique la posture que le pays adoptera.
Et c’est le cas du Rwanda qui est sur toutes lèvres, d’autant plus qu’il est pointé du doigt comme le principal déstabilisateur de la République démocratique du Congo (RDC).
Le pays de Paul Kagame, selon ce chercheur, « est le principal allié militaire du Mozambique dans la lutte contre les jihadistes au nord du pays. Ainsi, je vois mal le Mozambique entrer dans une politique de pression à l’ONU sur le Rwanda pour qu’ils cessent de soutenir une partie des rebelles de l’est congolais ».
Et de croire « que ce positionnement va quasiment immobiliser toutes politiques mozambicaines dans l’affaire du Congo ».
Le Mozambique, ajoute l’expert, « va continuer dans une politique extérieure indépendante qui sera du reste proche de celle de Lula, nouveau président du Brésil : ne pas appuyer la Russie, mais ne jamais la condamner ».