Afrique de l’Ouest : Le terrorisme gagne du terrain, problématique de son financement

La zone ouest africaine est en proie à de nombreuses attaques terroristes. Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Bénin, Togo, aucune Nation ne semble être épargnée. Au regard des moyens utilisés, il convient de poser la problématique du financement de ces opérations terroristes.

Les Etats de l’Afrique de l’Ouest, surtout ceux ayant en commun l’usage de la langue française, ne sont plus à l’abri des assauts terroristes. L’objectif de ces attaques n’est pas toujours clair. Il ne s’agit pas de revendications de mouvements sociaux armés ou de groupements séparatistes comme on l’observe ailleurs (Nigéria, Sénégal, Cameroun etc…). Les récentes attaques au nord du Togo reposent la question de l’objectif visé par les terroristes.

Qu’importe le but, il est indispensable de mener des actions pour repousser loin des frontières de l’Afrique de l’Ouest ces assauts meurtriers. A cet effet, les Etats se mobilisent, notamment sur le plan militaire afin de faire barrage aux terroristes et les éliminer. L’option militaire apparaît comme le moyen privilégié pour lutter contre le terrorisme. Cependant, la région ouest-africaine n’est pas la première, ni la seule à être confrontée au phénomène du terrorisme. Il est judicieux en ce sens d’observer et d’analyser les voies et moyens utilisés ailleurs dans la lutte contre ce fléau. Ainsi, on peut noter qu’ailleurs, l’option militaire seule, n’a pas toujours été efficace. On peut se référer au cas des USA qui malgré les opérations militaires en Afghanistan et en Irak n’ont pas réussi à cerner le terrorisme.

Etant donné que les opérations terroristes appellent des moyens non négligeables en termes delogistiques et de recrutements, plusieurs Etats, occidentaux notamment, s’intéressent au financement du terrorisme. Les Etats ouest-africains, au-delà, de la réponse miliaire, devraient également s’interroger à cet effet. Il faut noter que l’espace UEMOA s’est penchée sur la question qui d’ailleurs est devenue une problématique mondiale faisant appel à des organismes internationaux et régionaux comme le GAFI (Groupe d’Action Financière sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme) et le GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent et le financement du terrorisme). Il existe effectivement des instruments normatifs et juridiques dans l’espace UEMOA. Il s’agit principalement de la Loi commune relative à la Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans les Etats membres de l’UEMOA issue de la Directive N°02/2015/CM.

L’existence de ce dispositif juridique ne semble pas annihiler les assauts terroristes. Il convient de revoir ce dispositif qui encadre la circulation de l’argent notamment en espèces et certaines obligations des établissements financiers dans l’espace ouest-africaine. Par ailleurs, un encadrement plus efficace des nouveaux moyens de transferts de fonds adossés aux technologies de l’information (téléphonie, internet…) est nécessaire. Il y a véritablement à matière à faire des réflexions sur le financement du terrorisme. L’Afrique de l’Ouest parait trop ouverte au blanchiment de capitaux illicites, ce qui est très lié au financement du terrorisme.

Nous y reviendrons.

Barth K.

3 thoughts on “Afrique de l’Ouest : Le terrorisme gagne du terrain, problématique de son financement

  1. Toujours du bavardage inutile pour distraire les gens…
    Croyez vous que les terroristes sont si betes pour faire toujours leurs transactions financières par les créneaux conventionnels pour être traqués facilement ?

  2. Il est peut-etre déjà trop tard. Une option serait de libéraliser le port d’armes afin que les populations arrivent a se protéger elles-memes, si l’état censée être le garant de notre sécurité a échoué

  3. Toutes les fois que des terroristes sont “pris”, on a trouvé d’énormes quantités d’argent cfa sur eux.Or cet argent ne sort pas des banques africaines.Et comme c’est la France qui fabrique le franc cfa ….L’auteur de l’article n’en sait rien, apparemment. Or Monsieur Franklin Nyamsi en a parlé …

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