Alors que le pouvoir burkinabé aurait demandé « le départ de l’armée française de son territoire », le président français, lui, dit attendre une précision avant de prendre les décisions qui s’imposent.
Les relations entre Ouagadougou et Paris sont plus que distendues. L’heure de la rupture totale a-t-elle sonné ?
Toujours est-il que des informations (non encore démenties) font état de ce que la junte au pouvoir ne veut plus voir des militaires tricolores dans son pays. Et un ultimatum d’un mois leur aurait été donné.
En réponse à cette injonction, Emmanuel Macro a déclaré lors de son intervention au cours de la célébration du 60è anniversaire du traité de réconciliation entre la France et l’Allemagne, qu’il lui faut plus d’informations sur ce départ précipité.
« J’attends que le président de transition Traoré puisse s’exprimer, parce que j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion, celui-ci étant en déplacement hors de la capitale », indique-t-il d’abord.
Et d’enchaîner : « Donc, je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence, et veiller à ce qui est une spécialité de certains dans la région, qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec ce que nous vivons en Ukraine, à savoir [que] nos amis russes ne fassent pas de manipulation. Nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré sur ce sujet ».
A l’en croire, ce ne serait pas le jeune capitaine Ibrahim Traoré qui aurait ordonné la publication de ce communiqué demandant que les 400 soldats français quittent le pays des hommes intègres.
Il y a quelques jours, Ouagadougou a exigé le départ de l’ambassadeur français.