Le saturnisme est une maladie qui trouve son origine dans l’exposition au plomb. Beaucoup l’ignorent. D’où l’importance d’une formation que l’OMS a organisée au profit des hommes de médias ce vendredi 20 janvier à son siège à Lomé.
L’antenne nationale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en concertation avec le ministère en charge de l’Environnement, a invité une vingtaine de journaliste à son siège pour leur expliquer les dangers liés à l’exposition à ce métal lourd. Bien avant, les hommes de médias, les acteurs institutionnels et de la société civile de la société ont participé à ce genre d’atelier.
En réalité, ces activités s’inscrivent dans le cadre de la semaine internationale de prévention à l’empoisonnement au plomb, célébrée donc en différé au Togo.
Pendant cette rencontre d’une demi-journée, les participants ont suivi quatre communications assurées par Matiyou Tchalla, Point focal national de la Convention de Stockholm et Kokou Amegadze, juriste environnementaliste à l’ONG « Les Amis de la terre-Togo ».
Leurs différentes interventions montrent que l’utilisation du plomb est encadrée par des traités ou accords internationaux, généralement ratifiés par le Togo, lui-même s’est doté d’une série de textes (dont la Loi fondamentale qu’est la Constitution) pour réduire dans la mesure du possible les maux que ce métal lourd peut causer aux hommes.
D’autre part, il est rappelé les sources de rejet du plomb, notamment le croûte terrestre, l’activité volcanique, l’altération géochimique, bref dans l’environnement ; dans la peinture, entre autres.
Un accent particulier a été mis sur l’intoxication liée au plomb par l’inhalation, l’ingestion, les aliments ou l’eau, qui, selon Kokou Amegadze, constitue un problème de santé publique, à partir du moment où elle crée ce qu’on l’on appelle le saturnisme.
Les personnes à risques sont surtout les enfants, les femmes enceintes, les ouvriers et les professionnels dans le secteur dudit métal.
En termes financiers, les conséquences de l’exposition au plomb coûtent 977 milliards de dollars par an aux pays à faible niveau de revenus. Au Togo, elles représentent 4,98% du Produit intérieur brut (PIB), soit 319 millions de dollars.