Covidgate : Les FEMMES PYRAMIDE exigent des suites judiciaires contre les auteurs des crimes graves

« Les  FEMMES PYRAMIDE  demandent à son  Excellence, Mr Faure Gnassingbé, Président de la République,  de prendre avec gravité ses responsabilités devant le peuple et devant l’histoire pour qu’enfin des suites judiciaires et politiques  appropriées soient données aux révélations de crimes économiques graves intervenus ou commis dans la gestion des  Fonds de Riposte et de Solidarité Covid-19 (FRSC), gestion 2020 ». C’est qu’elles disent dans un communiqué.

COMMUNIQUÉ DES  FEMMES PYRAMIDE

Chers compatriotes Togolais(e)s et amis du Togo,

Les femmes togolaises, mères de la nation, réunies au sein du projet citoyen FEMMES PYRAMIDE (référence et symbole de la femme togolaise taillée avec noblesse et reconnaissance  dans le monument de l’indépendance du Togo portant le flambeau de la liberté, de la dignité et du bien-être de tous les Togolais), ont lancé une mobilisation  générale  de port  du noir, dénommée ‘’Togo en noir’’, en juillet 2021, reconduite en octobre 2021, relancée en avril 2022, et tenue désormais chaque vendredi, jusqu’aux prochaines élections, pour crier leur ras-le-bol et protester contre la mauvaise gouvernance, la faim, la pauvreté, la vie chère, l’insécurité , le terrorisme, le calvaire, le suicide et le bâillonnement qui rythment la vie quotidienne  des Togolaises et des Togolais depuis plusieurs années.

Considérant ces conditions de vie calamiteuses et exécrables auxquelles les Togolaises et les Togolais sont drastiquement assujettis, les FEMMES PYRAMIDE sont désagréablement surprises et profondément choquées, scandalisées et outrées par les  révélations et preuves explosives de malversations, de fraudes et de détournements massifs de fonds contenues dans le rapport d’audit de la Cour des Comptes du Togo, sur le Fonds de Riposte et de Solidarité Covid-19 (FRSC), gestion 2020.

Les FEMMES PYRAMIDE notent avec une grande consternation que pendant que les populations togolaises paupérisées font face à la vie chère, à l’inflation et à la crise économique, à l’insécurité, aux maladies et à  la mort facile dans des hôpitaux mouroirs, et à la pandémie du COVID-19, les autorités gouvernementales  en charge de la gestion  des Fonds de Riposte et de Solidarité Covid-19 (FRSC)  de  400 milliard de Fcfa se permettent des abus de confiance, des fraudes fiscales, des surfacturations d’importation par la méthode ‘import over invoicing’, la  prévarication, des détournements massifs de fonds, des malversations, des vols et d’autres crimes économiques assimilables à des crimes contre l’humanité, dans la gestion desdits Fonds de Riposte et de Solidarité Covid-19.

 Le rapport révèle  entre autre que:

–              Le Ministre en charge des enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat sous la direction de Mr Komlan Dodji Kokoroko, a attribué au Ministère du Développement à la Base, de l’artisanat et de la Jeunesse, un marché de fourniture de cent vingt mille (120 000) masques artisanaux au profit des élèves du Togo pour un montant de 318 000 000 fcfa alors que ce ministère n’a pas la prérogative et ne dispose pas de qualifications en son sein pour fabriquer les masques artisanaux.

–              L’université de Lomé, sous la direction de  Mr Komlan Dodji Kokoroko, affirme avoir dépensé  4 560 000 cfa pour la désinfection de logement contre cafards, souris, geckos et 650 000  fcfa  pour achat d’ordinateurs portable pavillon HP PC pour un total de 5 210 000 fcfa  sans aucun lien avec le covid-19.

–              Le Ministère de la Communication sous la direction de Mr Akodah  Ayewouadan, affirme avoir dépensé  6 209 000 fcfa pour la construction d’un parking,  qui ne relève pas de ses prérogatives et n’a surtout aucun lien avec le Covid-19.

–              Le Ministère de  la Sécurité et de la Protection Civile  sous la direction de Gal Damehame Yark, a fait des achats de cartons de boites de gants au prix de 225 000 000 cfa auprès de M. Aholou Kodjo (qui n’a ni quitus fiscal ni carte d’opérateur économique), de 120 000 masques à 60 000 000 fcfa toujours sans carte économique ni quitus fiscal et sans facture certifiée. Le même ministère a occasionné des dépenses faramineuses de 111 800 000 fcfa sans aucune pièce justificative de dépenses, le tout pour un montant total de 396 800 000 fcfa au mépris de toutes les normes comptables et de l’orthodoxie financière prévues par les lois, les dispositions et les ordonnances de l’État togolais. Une dépense particulière du ministère nous fait tomber dans les pommes: la confection d’un logo cadre COVID à 15 550 000 cfa en l’absence de pièces justificatives de dépense.

–              Le Ministère  de la Justice et de la Législation sous la direction de Mr Pius Agbetomey, affirme avoir acheté du haricot et huile végétale (À QUELLES FINS ET OCCASIONS ?) pour un  montant de 36 519000 cfa en l’absence de  quitus et de la carte d’opérateur, des vivres  pour 48 398 000 fcfa dans les mêmes conditions d’opacité pour un total de 84 917 000 fcfa.

DES MALVERSATIONS ET FRAUDES FINANCIÈRES AUSSI GROSSIÈRES ET HALLUCINANTES, LES UNES QUE LES AUTRES!

Les FEMMES  PYRAMIDE rappellent que les prisonniers vivent l’enfer dans les prisons du Togo, affamés et sans soins avec à peine un repas frelaté par jour, que l’on ne pourrait même pas servir  à des animaux sous d’autres cieux; ce qui amène Les FEMMES PYRAMIDE à qualifier ces fraudes et détournements massifs de CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ.

–              Le Ministère de l’Économie et des Finances sous la direction de Mr Sani Yaya,  prétend avoir acheté 75 035 000 cfa  de gels et des masques, et un autre lot de gels et masques d’un montant  9 900 000 cfa spécialement  pour les chauffeurs  totalisant une dépense de 84 935 000 fcfa sans aucunes pièces justificatives  alors que  le Gouvernement refuse d’annuler les  frais de péage et de baisser significativement les prix de  l’essence qu’il avait augmentés drastiquement auparavant.

–              Le Ministère du Commerce sous la direction de Mr Kodjo Sévon-Tépé ADÉDJÉ prétend avoir acheté  31  millions  cinq cent mille  kilo de riz pour un montant de 8 601 390 000 cfa en l’absence d’une lettre de commande ou d’un pv  de réception de Riz.  Les FEMMES PYRAMIDE rappellent que si  l’on partageait la quantité de riz  prétendument achetée à tous les  8 millions de Togolais, chacun devrait recevoir  3,9 kilos de riz dans son assiette. Malgré qu’il n’y ait pas de preuve comptable de riz livré, le ministère affirme avoir payé la facture de la  manutention à Bolloré pour un montant de  413 965 000 fcfa totalisant une dépense de 9 015 355 000 fcfa

–              Le Ministère en charge de l’Économie numérique sous la direction de Mme Cina Lawson n’a pas daigné fournir  à la Cour des comptes les pièces justificatives de sa gestion des fonds de NOVISSI  dont le montant est de 13 169 951 746 fcfa en violation flagrante des dispositions réglementaires prévues à cet effet. La cour  a noté le non versement du reliquat des fonds  de Novissi au montant de 779 529 750 fcfa dans les caisses de l’État alors que le programme a pris fin en  2020.

Les FEMMES PYRAMIDE s’indignent du fait que  beaucoup de Togolaises et de Togolais  démunis  n’aient pas pu bénéficier du programme  NOVISSI, alors qu’il reste un reliquat  de 779 529 750 cfa  non versé dans les caisses de l’État. Où est passé cet argent?

–              Le Ministère de la Santé sous la direction de Moustapha Mijiyawa a communiqué à la Cour des comptes l’acquisition et l’installation de 6 caméras thermiques d’une valeur de 75 000 000 fcfa. La vérification de la Cour a conclu qu’il n’existe qu’une seule caméra opérationnelle au port autonome de Lomé. Où sont passées  les 5 autres caméras ?

Ces  quelques exemples factuels  du rapport de la Cour des Comptes cumulent  des dépenses  non justifiées  d’un montant 10 765 955 750 fcfa  et démontrent à suffisance, selon l’audit, que des ressources mobilisées et des dépenses exécutées, pour la gestion 2020 du COVID-19,  ne  sont pas  utilisées conformément aux clauses des accords de dons et prêts  et dans le respect des textes en vigueur et de ceux pris dans le contexte d’urgence sanitaire, au titre de l’exercice budgétaire 2020.

Au regard  de ce qui précède, les  FEMMES PYRAMIDE  demandent à son  Excellence, Mr Faure Gnassingbé, Président de la République,  de prendre avec gravité ses responsabilités devant le peuple et devant l’histoire pour qu’enfin des suites judiciaires et politiques  appropriées soient données aux révélations de crimes économiques graves intervenus ou commis dans la gestion des  Fonds de Riposte et de Solidarité Covid-19 (FRSC), gestion 2020.

Les FEMMES PYRAMIDE  demandent  également au Chef de l’État de commanditer  un audit sur les  fonds alloués aux   mesures  de protection du pouvoir d’achat annoncées par le Ministre des Finances et de l’Économie le 16 septembre 2022 et sur les fonds  de 722,315 milliards f cfa  alloués à la  programmation militaire 2021-2025.

Les FEMMES PYRAMIDE félicitent la Cour des comptes pour la qualité et le professionnalisme de son travail et l’invitent à poursuivre les audits sur le FRSC pour la gestion  2021 et 2022 avec la même rigueur.

Les FEMMES PYRAMIDE estiment que les  mesures sociales et économiques prises par le Gouvernement   pour  juguler  la vie chère  sont absolument insignifiantes comparées  aux  fonds  perdus dans les malversations  et la mauvaise  gestion et l’invitent  à prendre la mesure de l’urgence des enjeux et le niveau de détresse de la population en vue de la  satisfaction  complète  des  7 revendications sociales suivantes, «conformément  à l’engagement du Chef de l’État, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, de ne laisser personne sur le côté » tel que stipulait le communiqué du Gouvernement du 21 août 2021.

1-            la suppression de toutes les augmentations de prix sur l’essence, le péage et l’électricité;

2-            Les mesures urgentes contre la faim et la baisse immédiate des prix des denrées de première nécessité;

3-            Les mesures sociales d’urgence pour les femmes et les couches les plus vulnérables  notamment les personnes âgées et les enfants;

4-            Les mesures urgentes de prise en charge gratuite des premiers soins de tous les malades;

5-            Une réelle politique d’emploi pour les jeunes;

6-            La cessation immédiate du harcèlement et de la répression par les forces de l’ordre, de défense et de sécurité contre les paisibles populations dans le pays et la libération sans condition  des prisonniers politiques qui sont au demeurant  nos enfants et nos maris.

Nous exigeons particulièrement la libération  de Leyla Nambéa, mère de trois filles, arrêtée le 18 décembre 2019 alors qu’elle allaitait/était nourrice d’un bébé de 9 mois.

 7-La lutte efficace contre le terrorisme  au nord du pays, la sauvegarde de l’intégrité du territoire national, la protection  des biens et des personnes, la sécurité et  l’assistance aux  populations fragilisées et déplacées dans la Savane.

Les FEMMES PYRAMIDE  annoncent par conséquent  la relance du port du noir  chaque vendredi en signe de protestation, de  colère et de ras-le-bol  contre les crimes économiques et exigent du Gouvernement que des mesures urgentes et plus audacieuses  soient prises et la satisfaction  immédiate des 7  revendications  formulées par les femmes togolaises, mères de la nation qui payent le plus grand tribut de l’insécurité, du terrorisme, de  la cherté de la vie et de la pauvreté endémique et généralisée dans le pays.

Les FEMMES PYRAMIDE  remercient toutes les personnes mobilisées pour le port du noir, les associations de la société civile et les partis politiques qui ont appuyé l’action citoyenne et demandent à la population de rester mobilisée tout en noir, chaque vendredi jusqu’aux prochaines élections, pour dire non à la mauvaise gouvernance, aux malversations, aux crimes économiques assimilables à des crimes contre l’humanité, à la faim, à la pauvreté et à la flambée des prix des denrées de première nécessité au Togo.

Aucun Togolais ne doit mourir de faim sur la Terre de Nos Aïeux car le Togo a les moyens de nourrir tous ses enfants.

Les FEMMES PYRAMIDE invitent  tous les partis politiques, les associations de la société civile, les syndicats, tous les travailleurs, la diaspora, les étudiants, les paysans, les militaires, les gendarmes et les policiers, les églises, les mosquées, les cultes traditionnels des us et coutumes, les chefs traditionnels, les medias et toutes les forces vives de la nation à se mobiliser avec les FEMMES PYRAMIDE pour mettre fin à  la mauvaise gouvernance, à la dilapidation et au pillage des deniers publics, à la faim, à la pauvreté, à la vie chère, au calvaire,  au  suicide et au bâillonnement qui rythment la vie quotidienne  des Togolaises et des Togolais.

Tous en noir  pour  manifester! TOGO EN NOIR CHAQUE VENDREDI  partout dans les marchés, les rues, les églises, les maisons et les lieux de travail  au Togo et dans la diaspora  pour dénoncer la mal gouvernance et la mauvaise gestion des fonds du COVID-19 et exiger  du Gouvernement de Faure Gnassingbé la satisfaction dans les plus brefs délais des 7 revendications sociales, économiques et sécuritaires et des suites judiciaires et politiques aux révélations de crimes économiques graves intervenus ou commis dans la gestion des  Fonds de Riposte et de Solidarité Covid-19 (FRSC), gestion 2020.

Peuple togolais par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la Nation Togolaise est née!

Ensemble en NOIR pour un Togo solidaire, démocratique et prospère pour tous! 

Nathalie Eguéli Doh

COORDINATION  FEMMES PYRAMIDE

FEMMES PYRAMIDE| [email protected]| What`s up (+228) 70 87 88 58 |@femmespyramide |Twitter   Facebook: Femmes Pyramide Togo

0 thoughts on “Covidgate : Les FEMMES PYRAMIDE exigent des suites judiciaires contre les auteurs des crimes graves

  1. On dirait ces Togolaises réfléchissent par les pieds et non par la tête!
    Diantre!
    Comment peut-on demander à un groupe de malfrats de s’accuser eux-mêmes et de se juger eux-mêmes pour consoler leurs victimes ???
    On dirait que ces Togolaises sont tellement mentalement oisives qu’elles ne voient pas elles-mêmes l’incongruité de leurs exigences envers Faure Gnassingbé et sa mafia!
    Et elles vont nous retorquer avec grande gueule que ce sont elles qui “font la vraie lutte sur le terrain” (sic!)
    Mon oeil !

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