Des “criminels” ont tenté de faire sauter un pont dans une région du nord du pays en proie à des tensions communautaires, a indiqué le gouvernement, craignant qu’une escalade de la violence ne profite aux groupes terroristes du Burkina Faso voisin.
Le ministre ghanéen de la Défense, Dominic Nitiwul, a déclaré mercredi au Parlement que des éléments criminels avaient tenté de faire sauter un pont lundi avec des engins explosifs improvisés (EEI) dans la région.
L’utilisation d’EEI au Ghana est une première et soulève des questions car elle nécessite un certain degré de “professionnalisme”.
“Ce qui se passe aujourd’hui n’a rien à voir” avec des disputes entre chefs tribaux, mais “il s’agit de criminalité”, a alerte le ministre.
“Ceux qui ont opéré sont des criminels”, a-t-il ajouté, sans en dire plus sur l’identité des assaillants.
Selon les autorités locales, plus de dix personnes sont mortes les six derniers jours dans la région de Bawku, près de la frontière, où des violences éclatent souvent entre les ethnies Kusasi et Mamprusi.
Le ministre a déclaré qu’il avait renforcé le dispositif de sécurité à Bawku, augmentant le nombre de soldats sur place de 50 à 400. Il prévoit d’envoyer 500 autres soldats la semaine prochaine.
Les régions du nord du Bénin, du Togo et de la Côte d’Ivoire ont déjà subi des attaques et des incursions de groupes djihadistes qui prospèrent au Sahel et cherchent à se déplacer vers le sud.