Les changements climatiques n’épargnent aucune région de la planète avec un dérèglement indéniable. Au Togo, les premières pluies ont déjà commencé alors qu’habituellement c’est au second trimestre de l’année qu’elles débutent. Dans cette situation, les autorités ont-elles pris les mesures idoines pour accompagner le monde agricole ?
La précocité des pluies cette année ne sera certainement pas sans conséquence sur les rendements agricoles au Togo. Cette agriculture encore fortement dépendante de la pluviométrie, est rythmée par les saisons climatiques telles qu’elles sont connues et se relaient depuis des années.
Le changement constaté depuis 2 ou 3 ans, encore plus exacerbé cette année, doit être pris en compte par les agriculteurs. Les informations passent sur certains médias pour avertir ceux-ci d’anticiper les semences au regard des prévisions météorologiques. Cependant, les simples communiqués ne peuvent résoudre l’énorme problème qui se pointe à l’horizon. Il semble que les gouvernants n’en prennent pas la mesure.
Sans un accompagnement actif et une présence effective des structures gouvernementales aux côtés des paysans, ces derniers resteront dans leur cycle habituel en attendant les pluies du milieu du second trimestre.
A cet effet, c’est le ministère de l’Agriculture et celui de l’Environnement qui doivent en cette période déserter leurs bureaux confortables pour investir le terrain avec des techniciens et experts aux côtés des producteurs agricoles.
Ces pluies précoces sont l’occasion de mise à l’épreuve de la grande propagande dénommée « Forum des Producteurs Agricoles du Togo (FoPAT) ». En lieu et place de réunions organisées à coût de millions de francs CFA, il faut désormais faire des choix sérieux en investissant dans la formation et dans les recherches scientifiques.
Mais dans l’urgence, une campagne de masse doit être mise en place pour éviter des épisodes de flambées de prix des produits agricoles de base comme le maïs dans les jours à venir.