L’ancien Premier ivoirien Guillaume Soro, en exil, s’est adressé à ses militants dans une vidéo de plus d’une heure après un an de silence.
Quelques jours après la publication d’un article dans Jeune Afrique tentant de montrer le contexte dans lequel il s’organise pour éviter qu’il soit arrêté, l’intéressé a fait signe de vie, le jour de l’anniversaire de ses 51 ans.
Pour commencer, l’ancien chef rebelle déclare qu’il se porte « bien (…) circule » et organise des « réunions » avec la mention qu’il « voyage ». Bien que traqué par les services de renseignement (un mandat d’arrêt international est lancé contre lui), Guillaume Soro rassure ses militants qu’il va bien, qu’il n’est pas malade comme certains de ses détracteurs le laissent croire.
Dans son exil, l’ex-président de l’Assemblée nationale de son pays précise passer son temps à nouer « des contacts et participe à des réunions privées ».
Et d’enchaîner : « Je comprends que les uns et les autres aient pu souhaiter me voir m’exprimer beaucoup plus souvent, mais ceci dit, sachez simplement que ces mois ont marqué un grand travail pour la construction de notre mouvement ».
Il reconnait que « l’exil n’est pas facile, mais l’exil permet à un homme politique de se forger, de réfléchir, de bâtir, de construire et ça, c’est très important », insiste-t-io, citant les exemples de Nelson Mandela, Olusegun Obasanjo, ou encore le Général de Gaulle, condamnés, emprisonnés mais finalement sont parvenus à devenir président de la République.