Il est facile et particulièrement commode pour les représentants de la société occidentale de se rassembler derrière les narratifs de l’OTAN sur les raisons du conflit armé en Ukraine et de ne pas se mettre dans l’inconfort du doute et de la remise en question des postulats préétablis et dominant l’opinion public.
Pourtant, la sortie de cette zone de confort intellectuel qui n’est, en réalité, psychologiquement, qu’une zone de peur, est un exercice incontournable pour tous ceux qui privilégient la recherche de la vérité, qui, parfois, peut être bien différente des narratifs préétablis.
Dans cette analyse je n’entrerai pas dans les éléments historiques de chacun des belligérants, certes importants, qui ont mené vers la confrontation dans laquelle le monde se retrouve aujourd’hui, mais je parlerai du rôle réel sous-jacent et majeur de l’acteur-clé dans ce conflit : les Etats-Unis d’Amérique.
L’histoire nous démontre que, malgré les apparences, aucune guerre du passé n’a jamais eu une seule raison pour être déclenchée.
Chaque conflit majeur est basé sur un projet constitué de toute une multitude de raisons et de sous-objectifs à attendre dans le cadre d’un grand but ultime qui dépasse grandement, en général, le cadre de la guerre elle-même.
Les raisons-déclencheurs annoncées par les parties en confrontation ne sont que le reflet du point culminant, du haut de l’iceberg des divergences profondes qui, non seulement, ne peuvent plus être résolues par la voie diplomatique, mais, même au contraire, une solution diplomatique serait un obstacle à la réalisation des objectifs préétablis et soigneusement dissimulés.
L’instauration des démocraties
En terme général, les Etats-Unis d’Amérique et, auxiliairement, le monde dit occidental affirment que les conflits armés menés directement ou « orchestrés » par le monde de leur initiative ont pour raison l’instauration des états de droit, des libertés individuelles et collectives et de la lumière de la démocratie sur les territoires visés par la lutte face à la tyrannie, la dictature et la barbarie sanguinaires qui y résident.
En analysant l’intégralité de plus de cinquante guerres et intervenions armées menées depuis la fin de la seconde guerre mondiale, directement ou indirectement, par le bras armé des USA et/ou par procuration, via les pays satellites, et en analysant les résultats ultimes des hostilités on ne peut que faire un constat majeur :
soit les Etats-Unis d’Amérique sont incroyablement mauvais dans la réalisation de leurs objectifs préétablis, car ils ne sont jamais atteints – pas une seule fois ;
soit, et pour être plus sérieux, les véritables raisons de la mise à feux et en cendres de parties du monde d’une manière discontinue ne sont pas tout à fait, ou, pour être plus précis, n’ont rien à avoir avec celles affichées.
Nul doute sur l’objectivité de ce constat, car il y a beaucoup trop de précédents de « réalisations », dont on connait les résultats finaux. En mentionnant que les majeurs parmi elles, on peut citer les guerres en Corée et en Chine, au Guatemala, au Vietnam et au Cambodge, en Irak, en Bosnie et en Serbie, en Afghanistan, en Libye et en Syrie.
Sans parler de tant d’autres interventions américaines dans l’histoire contemporaine, y compris avec des bombardements directs de civils, comme à Cuba, au Congo, au Laos, à Grenade, au Liban, au Salvador, au Nicaragua, en Iran, au Panama, au Koweït, en Somalie, au Soudan, au Yémen et au Pakistan.
Et même cette liste n’est nullement exhaustive, car elle ne prend pas en compte tant d’opérations confidentielles menées de par le monde dans le but de « l’instauration des valeurs démocratiques et des droits de l’homme ».
L’observation de l’état général acquis par les sociétés visées, de leur qualité de vie avant et après les processus subis de la « démocratisation » ne peut laisser le spectateur que très perplexe.
La survie des Etats-Unis d’Amérique
En ne négligeant pas le fait que le peuple américain est un peuple fort sympathique et parfaitement amical en soi – ce qui ne peut nullement être nié par tous ceux qui ont eu l’expérience de relations et d’échange interpersonnel avec ses représentants et dont, pour ma part, j’ai la chance et l’honneur de côtoyer plus d’un de grand valeur humaine et vers qui j’éprouve de l’amitié et du respect profond – on ne peut, néanmoins, nier le fait que la liberté de pensée du peuple américain, dans sa majorité, est profondément soumise à la puissance de la propagande étatique, exercée depuis tant de décennies, via quasi l’intégralité des canaux de communication qui sont directement contrôlés par « l’état profond » américain et ses lobbies qui poursuivent les objectifs qui leur sont propres et ceci au nom de la nation américaine.
Les raisons tellement nobles des interventions armées des USA dans le monde, affichées auprès de la population américaine ne diffèrent, d’ailleurs, guère de celles affichées sur la scène internationale.
Comme le disait en 1981 l’ancien directeur de la CIA William Casey : « Notre programme de désinformation aura atteint son but lorsque tout ce que le public américain croira sera faux ».
Contrairement à des narratifs développés par les antagonistes des Etats-Unis, pour cet « état profond » américain les véritables raisons des massacres répétés à grande échelle – il est difficile de nommer autrement le mode opératoire qui leur est propre – n’ont pas pour objectif ultime et fondamental la domination du monde, ppropriement dit.
Cette qualification n’est pas tout à fait précise. L’objectif final visé est bien plus pragmatique : la survie des Etats-Unis d’Amérique.
Non pas la survie toute courte, en tant qu’une entité étatique, mais la survie des constructions permettant de réaliser des superprofits à des élites, d’une part, et, d’autre part, la survie de la mode et du niveau de vie acquis par le pays depuis la fin de la Grande dépression qui est arrivée à terme avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et la relance de l’économie américaine par l’industrie de guerre.
Cette survie n’est, tout simplement, pas envisageable sans la domination militaro-économique, ou, pour être plus précis, militaro-monétaire du monde.
Et ce n’est nullement un hasard de l’histoire que le budget de guerre, dit de défense des Etats-Unis à lui seul est supérieur à 1/3 des dépenses mondiales dédiées à la défense – l’élément crucial dans le maintien de la domination monétaire à l’échelle mondiale.
Le concept de la survie par la domination mondiale a été clairement formulé à la fin de la guerre froide par Paul Wolfowitz, le sous-secrétaire américain à la Défense dans sa doctrine dit « de Wolfowitz » – qui considérait les USA comme la seule superpuissance restante au monde et dont l’objectif principal est de conserver ce statut : « empêcher la réémergence d’un nouveau rival, soit sur le territoire de l’ex-Union Soviétique, soit ailleurs, qui représente une menace de l’ordre de celle posée autrefois par l’Union Soviétique ».
Les principaux piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine
En mettant de côté les nobles narratifs adressés à la sensibilité psychologique des masses qui doivent exécuter le rôle qui leur est prescrit – l’approbation – voyons les réelles raisons, les principaux piliers-porteurs sous-jacents de la nouvelle guerre dans le cadre global de la survie des Etats-Unis d’Amérique – de la guerre en Ukraine.
Ses piliers-porteurs sont interdépendants et sont en nombre de trois :
le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain,
l’affaiblissement de l’économie de l’Union Européenne par le biais de la détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne
et l’affaiblissement significatif de la position de la Russie dans le cadre du futur conflit face à la Chine.
Tout autre élément de la guerre actuelle en Ukraine du côté américain, comme le lobbyisme de l’industrie de l’armement américain, la récupération des marchés énergétiques, la protection des importants acquis économiques américains sur le sol ukrainien, les schémas de corruption, le revanchisme personnel des « élites » américaines russophobes issues de l’immigration de l’Europe de l’Est et tant d’autres – ne sont que les compléments, les dérivés secondaires et les conséquences des trois raisons clés énumérées…
Oleg Nesterenko
Président du Centre de Commerce & d’Industrie Européen (CCIE)
Source : Télégramme228
Les raisons n’ont aucun sens pour que ça mette autant de temps
C’etait previsible quand des regimes totalitaires incorporent des territoires forcees dans leur union, c’ est ce qui arrive. Josip Broz did Tito en avait fait autant and la Yougoslavie aujourd’ hui est partie en fumee. Staline en a fait autant et aujourd’ hui ces territoires occupes de force demandent leur identite. Plus de 500 ans que les Ukrainiens se battent pour leur independence et identite des Russes.
La preuve est toute proche, N’Krumah avec le Togo Britanique.
Qui est cet intellectuel tare. C’est la Russie qui a declare la guerre
La Russie est allée envahir pacifiquement l’Ukraine le 24 février 2022. La riposte ukrainienne et l’humiliation russe se fait aussi pacifiquement a l’heure actuelle .
La Chine est la grande gagnante dans cette histoire de provocation face a la Russie déculottée et ridiculisée par la petite Ukraine.
Poutine et son régime dictatorial ne vivent que dans le mensonge. Opération spéciale de 3 jours….La suite on la connait.
La Russie est ridiculisée par l’Ukraine tu dis , El Nino ??? Au prix de quel sacrifice humain??? C’est l’OTAN qui fait la guerre contre la Russie et non la petite Ukraine comme tu dis.
Hahahaha. Tu es tombé dru dans la propagande du Kremlin. Pourquoi la Russie ne se fait pas aider par ses propres alliés?
Quand tout le monde croyait que la Russie était la 2eme puissance mondiale et que la 200e puissance, la petite Ukraine lui tienne tête, il faut y penser par 2 fois. La guerre de Poutine ne se fait pas dans la bouche seulement. L’armée russe est une géante aux pieds d’argile.
A petite Ukraine avec les armes de l’OTAN et des milliers de mercenaires occidentaux !!! Si la Russie fait appel à ses alliés, ce serait le déclenchement de la 3eme Guerre mondiale !!! C’est ce que tu souhaites, El Nino ???
Et tu dis que l’Ukraine est la 200eme puissance mondiale ??? Tu veux dire que le Togo des analphabètes GNASSINGBE est supérieur à l’Ukraine ??? Quelle blague !!!
Comme souvent vous pensez petit au Togo, tu vois ton pays partout quand tu l’ouvres. Les alliés de la Russie ont peur qu’on découvre eux aussi leurs faiblesses, la Chine gesticule dans les eaux territoriales taïwanaises mais réfléchit à deux fois avant invasion, ça ne sera pas du beurre.
Tous les alliés ne sont pas prêts à s’aventurer pour Poutine y compris les pays composant l’empire Russe : Azerbaïdjan Tadjikistan, Ouzbékistan sauf la Tchétchénie, c’est peu. À la fin il ne reste que la menace nucléaire mais suicidaire. L’occident dans lequel vous vivez chichement défend ses valeurs en Ukraine et au delà l’Europe de l’Est et Centrale. Il serait intéressant que vous expliquiez le système politique Russe vous les adeptes si vous allez l’instaurer chez vous. Toujours acrobates en politique, vous !!
Merci Compatriote.
Question simple: Que cherche la Russie dans un autre pays indépendant l’Ukraine?
Chose certaine, la Russie est ridiculisée, humiliée et affaibli par l’Ukraine.
Penses-y! La Russie compte 148 millions d’habitants contre 44 millions pour l’Ukraine. Naturellement, tout le monde va aider l’Ukraine contre l’invasion russe.
Question: Que cherchaient les 50 militaires ivoiriens au Mali?
Réponse: C’était une provocation ivoirienne.
Conséquence: Les 50 militaires ivoiriens ont été jugés, humilié et renvoyés.
Pourquoi aller chercher loin d’après une guerre qui n’est pas la nôtre. Ici aussi on est en guerre, contre ce système moribond dont le gouvernement a fait construire des caniveaux pour soi-disant retenir l’eau et pourtant