Il s’agit d’un appel lancé par le président du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR); professeur Komi Wolou à ses pairs de l’opposition. L’acteur politique souhaite que l’entité mette fin aux querelles intestines. Un vœu que l’opposant a formulé lors de son discours de clôture du congrès organisé par son parti le weekend dernier. Congrès au cours duquel, prof Wolou est reconduit à la tête du PSR.
Lire l’intégralité du discours du professeur Komi Wolou
Camarades président du Présidium du Congrès
Camarade président du conseil Exécutif du PSR,
Messieurs les chefs de partis politiques ;
Camarades secrétaires fédéraux du PSR,
Honorables chefs traditionnels ;
Camarades militantes et militants du PSR
Chers invités,
Mesdames messieurs,
C’est avec une profonde reconnaissance que je prends la parole en ce moment devant vous. Reconnaissance envers Dieu, gratitude envers les hommes.
La reconnaissance d’abord à tous les militants du parti pour leur engagement et leur sacrifice. C’est en leur nom que vous, représentants des différentes fédérations, vous nous avez renouvelé votre confiance à la tête de notre parti. Avec humilité, nous vous disons merci.
A vous qui avez répondu à l’invitation du parti pour assister à la clôture de ses travaux, je vous réitère les remerciements du parti. Votre présence effective est une marque d’amitié et de considération pour l’entreprise dans laquelle nous sommes engagés. Nous savons que nous pouvons compter sur vous toutes les fois qu’il sera nécessaire d’œuvrer pour le bien être de notre pays, et tout simplement celui de l’homme tout court, peu importe son origine, sa nationalité, son sexe, sa religion notamment. C’est avant tout le sens de nos actions et la raison d’être de notre entreprise. Cette conviction justifie le thème du congrès qui s’achève, Perspective pour un Togo prospère pour tous.
Notre pays est confronté à de réelles difficultés dans un monde trouble. Les guerres, les tensions, la misère toujours plus grande, les fractures sociales sont des réalités indéniables. Mais tant sur le plan international qu’à l’échelle de notre pays, les maux auxquels nous pourrions être confrontés ne sont pas des fatalités ni une colère de Dieu contre les hommes. C’est bien souvent les conséquences de nos choix d’hier et parfois notre entêtement d’aujourd’hui. Nos descendants jouiront ou pâtiront aussi de nos orientations de l’heure. Il est possible de construire un monde plus paisible, il est possible de construire un monde plus juste, il est possible de construire un Togo prospère, il est possible de bâtir une nation plus soudée. Tout dépend de nous, tout dépend de nos choix. Nous croyons à la maîtrise de notre destinée collective pourvu que nous en prenions conscience et décidions d’agir sans tarder.
Le pacte socialiste pour le renouveau est, à l’issu de ce congrès, toujours persuadé que c’est en construisant sur les valeurs que nous atteindrons cet objectif. Cela a toujours été notre slogan et la boussole de nos actions, construire sur les valeurs.
Le mépris de la justice, la raison du plus fort, la cupidité, la recherche effrénée d’une hégémonie sordide, l’incapacité de détecter dans l’autre, un autre moi, tant sur le plan individuel que communautaire et même dans les rapports inter étatiques expliquent largement les souffrances individuelles et collectives.
Nos indifférences face à l’injustice tant que nous ne sommes pas directement concernés, la passivité face à la violation des droits dans l’espérance que nous bénéficierons de la faveur de l’autorité ne construisent pas une Nation.
L’humanité doit se ressaisir, les Togolais doivent se ressaisir. Et cela est possible. C’est sous cette espérance que nous plaçons ce mandat qui débute.
Nous serons présents avec persévérance dans la bataille pour la transformation des mentalités dans la gestion des affaires publiques. Nous lutterons pour une vie publique plus respectueuse de l’autre.
A l’endroit de l’opposition togolaise, je demande avec insistance d’enterrer la hache de guerre qui avilie l’action politique. Les insultes, les diffamations, doivent cesser. C’est notre devoir d’éduquer nos militants et de les réprimander lorsqu’ils s’attaquent aux autres avec arrogance. Nous ne devons pas nous en réjouir. C’est à cette condition que nos collaborations seront possibles, pérennes et fécondes.
Au régime en place, nous rappelons une fois encore que plus on a le pouvoir, plus la responsabilité est grande. Sa responsabilité dans les maux que connaît notre pays est grande. Elle l’est d’autant plus que le règne a été long. Avec certitude, ce pouvoir prendra fin. Mais personne ne sait quand ni comment. Cependant, votre préoccupation en tant que pouvoir doit avant tout être celle de savoir dans quel état vous laisserez le pays tant sur le plan moral que matériel. Quelles seront les conséquences immédiates ou lointaines de votre passage à la tête de notre pays ?
C’est pourquoi, tant que vous y êtes, vous devez vous atteler à affronter avec courage les problèmes qui minent notre pays. L’injuste est encore grande même que l’impunité. Nos institutions n’inspirent pas toujours confiance. Les parcelles de pouvoirs servent encore à opprimer. Les tensions communautaires existent parfois et prospèrent sur des différents fonciers. Le ressenti des Togolais ne plaident pas en votre faveur. Or en politique le ressenti est aussi important que la réalité.
Excellence M. le président de la République, si vous vous décidez à combattre sérieusement ces maux, le PSR apportera sans réserve sa contribution. C’est notre devoir car nos destins et surtout ceux de nos descendants sont liés. Ce destin, c’est celui du Togo.
Camarade du PSR, le parti a besoin de vous, le pays a besoin de votre détermination. Nous devons être fiers de nos valeurs. Nous avons tous besoin d’argent pour agir, réaliser nos projets. Mais l’argent ne peut être une valeur. Lorsqu’il devient notre boussole, nous abdiquons devant le mal. J’invite la jeunesse à renoncer à la facilité et à travailler avec courage et persévérance.
J’exprime une fois encore ma reconnaissance à mes collègues chefs de formations politiques.
Une mention spéciale à nos chefs traditionnels, pour leur écoute, leur disponibilité et leur sollicitude constante.
Je souhaite un bon retour à toutes les délégations venues de l’intérieur.
Que la bénédiction de l’Eternel soit sur le parti
Que Dieu bénisse chacun de nous
Que sa bénédiction règne sur le Togo
Je vous remercie.
nicw