La crise qui couve au sein du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) risque de durer longtemps. Alors que le président de la transition Yendouban Konlani convoque les militants à la reprise des travaux du 5e congrès statutaire ce samedi 27 mai 2023 à Lomé, des membres (de la majorité) du même bureau de la transition émettent une opposition. Ils trouvent inopportune la reprise des travaux dudit congrès et saisissent le ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi, lui demandant d’interdire le congrès.
Ci-dessous, la lettre adressée au ministre d’Etat demandant d’interdire la tenue du congrès.
“Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires
Objet: demande d’interdiction de la tenue le 27 mai 2023 d’une prétendue “Reprise du 5em congrès statutaire du CAR”
Monsieur le Ministre d’Etat,
Nous avons lu sur nos plateformes de réseaux sociaux, une correspondance datant du 19 mai 2023 que le Président national de la transition de notre parti, Monsieur Yendouban KONLANI vous a envoyée pour une prétendue « reprise des travaux du 5e congrès statutaire du CAR » clôturé régulièrement le 30 avril 2023.
Nous avons aussi constaté que parmi la liste que Monsieur Konlani a annexée à ses lettres, il y a eu des signatures de présidents fédéraux fantoches et des usurpations de place de certains présidents fédéraux notamment le cas du Zio.
Nous voudrions, nous, majorité des membres du bureau de la transition vous tenir informé et vous signaler que c’est monsieur KONLANI lui-même qui a signé les actes suivant lesquels le congrès sur demande de la commission spéciale et suite à des difficultés connues pour l’élection des instances du parti, a mis en place un bureau de la transition jusqu’à l’organisation d’un congrès extraordinaire conformément à nos statuts.
De plus nous voudrions souligner que nulle part dans les statuts du CAR existants a défaut de n’avoir adopté aucun texte au congrès, il n’est prévu aucunement une « reprise » de congrès quelle qu’elle soit. La seule option prévue est qu’à la demande du comité directeur ou des 2/3 des fédérations, le bureau national organise un congrès extraordinaire.
Tous ces éléments démontrent que la convocation de cette assise relève du faux et usage de faux et nous venons vous demander que cette mascarade de “Reprise” de congrès fasse purement et simplement l’objet d’une interdiction.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, l’assurance de notre considération distinguée.”
Celui-là sait-il faire autre chose qu’interdire ?
N’importe quoi ?