L’Union des Forces de Changement (UFC), c’est l’autre écurie politique en perte de vitesse, où différents courants au sein du parti se livrent une guerre de succession sans merci. Tout ceci sous le regard impuissant du vieux Gilchrist Olympio, qui refuse de prendre sa retraite politique, malgré son âge avancé (86 ans).
Après avoir vertement critiqué l’opposition dans son ensemble et porté la responsabilité de l’actuelle crise au CAR à son défunt fondateur, l’analyste politique Esso-Bodi Soulé Kezire a tiré au boulet rouge sur Gilchrist Olympio. Il soutient que l’opposant octogénaire devrait raccrocher depuis.
« Monsieur Gilchrist Olympio est sous le poids de l’âge et de la santé, mais c’est de son vivant que tout ceci se passe. Et après lui ? Il doit être capable de choisir son dauphin. Je vous dis et je répète que monsieur Gilchrist Olympio est égoïste. Vous savez, chaque chose à son temps et chaque temps à sa chose. Il a fait son temps et il doit comprendre ça une fois pour de bon. Je serai à sa place, j’allais prendre ma retraite en politique depuis 2005 quand l’ancien chef d’état Eyadema Gnassingbé est décédé », a indiqué Esso-Bodi Soulé Kezire.
Ce dernier va plus loin en criblant de critiques le président de l’UFC. Pour Esso-Bodi, Gilchrist Olympio, du haut de son titre de chef de file de l’opposition, doit au moins être en mesure de taper du poing sur la table et stopper la tragi-comédie qui se joue actuellement au sein de son parti.
« Je serai à sa place, je n’allais même pas signer l’accord en 2010 avec RPT. Je vous dis que c’est là-bas qu’il a signé la mort de son parti. Il n’a qu’à voir depuis 2005 à nos jours, ce qu’il est devenu et avant 2005, ce qu’il était pour le Togolais. Je vous dis qu’avant 2005, monsieur Gilchrist Olympio était bien vu, aimé et apprécié plus qu’aujourd’hui. On dirait qu’il veut finir comme une bougie allumée qui va s’éteindre doucement jusqu’à disparaître et c’est fini, on ne parlera plus de lui. Quand j’ai écouté sur les ondes d’une radio de la place, ce qui s’est passé à travers OHIN, je me suis posé plusieurs questions. Pourquoi Gilchrist Olympio joue double jeu ? Je me demande ce que ce monsieur fait encore à la tête de ce parti. Comment un chef de file de l’opposition n’arrive pas à taper sur la table dans son propre parti ? Et vous pensez qu’il peut faire mieux pour le pays ? Comment un président peut dire quelque chose à un camp et dire encore son contraire à un autre ? Il joue finalement à quel jeu ? S’il n’est pas d’accord avec les deux camps, qu’il organise le congrès lui-même et là, on le choisit encore non ? », a-t-il ironisé.