Une semaine de prolongation. C’est le délai que recommande la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) qui, visiblement, n’apprécie pas la tournure que prend le processus électoral en cours au Togo. L’organisation de Dr Emmanuel SOGADJI soutient cette recommandation par les irrégularités constatées au cours du processus. A l’en croire, l’engouement que suscitent les opérations de recensement doit interpeller le gouvernement.
DECLARATION RELATIVE AU PROCESSUS D’ETABLISSEMENT DES
CARTES D’ELECTEURS 2023
La Ligue des consommateurs du Togo (LCT) suit depuis le début des opérations d’établissement des cartes d’électeurs dans la zone 1 les péripéties et les conditions difficiles dans lesquelles le recensement se déroule. De nos observations, il ressort plusieurs problèmes qui ne garantissent pas l’accès équitable à la carte d’électeur à tous les citoyens remplissant les conditions prévues par la loi et les textes.
On se souvient que pendant la crise de Covid-19, les autorités, en mettant en place des programmes destinés aux consommateurs, avaient conditionné la présentation de la carte d’électeur pour bénéficier desdits programmes. Nous pouvons citer à titre d’exemple le programme NOVISSI et ceux pilotés par l’ANADEB. La LCT s’était fortement opposée à cette pratique. En procédant ainsi, l’établissement et l’acquisition de la carte d’électeur cesse d’être uniquement du ressort des droits civils et politiques. Il s’agit à cet effet des droits économiques sociaux et culturels.
Les problèmes observés sont entre autres le marchandage des places
d’arrivée pour l’établissement des cartes, la non disponibilité des consommables (encre, cartes vierges, fiches d’identification) la fermeture prématurée des centres d’enroulement…
Il faut reconnaître aujourd’hui que la carte d’électeur ne sert uniquement
plus qu’à l’acte de vote main constitue pour plusieurs citoyens de pièces d’identités. Son établissement doit être entouré d’une franchise et davantage de sérieux afin de résoudre d’autres problèmes d’identification des consommateurs.
Tout en prenant en compte cette nécessité que les citoyens doivent avoir
une carte pouvant les identifier et après analyse du délai de 2 jours supplémentaires accordé par la CENI, la LCT estime ce qui suit :
- le recensement en cours n’est pas une révision de liste électorale ;
il mérite plus de temps pour sa réussite ; – l’engouement que suscitent les opérations doit interpeller le gouvernement afin que l’organisation soit davantage pensée et
organisée dans la première zone qui concentre une population plus
importante en effectif.
Au regard de tout ceci, la Ligue des Consommateurs du Togo demande
le prolongement de la période des opérations d’une semaine au lieu de deux jours comme proposé par la CENI.
Fait à Lomé, le 06 mai 2023
Pour la LCT
Le Président, Dr Emmanuel SOGADJI