Le Colonel Major Abdramane Tchiani est apparu ce mercredi soir à la télévision nationale du Niger avec à ses côtés neuf autres officiers de l’armée pour entériner le coup d’Etat militaire qui s’est joué toute la journée. Qui est cet officier supérieur de l’armée nigérienne, porté à la tête du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie ?
Réputé discret, mais avec un caractère très dur, le nouvel homme fort du Niger, Colonel Major Abdramane Tchiani est porté à la tête du commandement de la Garde présidentielle en 2011 par le Chef de l’Etat d’alors, Mahamadou Issoufou. Il était un officier de l’armée de terre, peu connu avant d’être promu à ce poste de commandant de la Garde présidentielle, un poste qui a mis les projecteurs sur lui.
Il est ainsi devenu un personnage de haut rang au sommet de cet Etat où l’armée a toujours eu un poids important sur la politique. Aussi, en guise de reconnaissance à Mahamadou Issoufou pour lui avoir confié ce poste, lui a-t-il toujours été fidèle. Il est compté parmi les plus loyaux à ce dernier qui a laissé le pouvoir en 2021 à la suite de ses deux mandats.
D’ailleurs, à la veille de la passation de pouvoir entre Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum le 31 mars 2021, le Colonel Major Abdramane Tchiani fut déterminant dans l’échec d’une tentative de coup de force initiée à l’époque par des officiers de l’armée nigérienne. Par cet acte, il avait certainement rassuré le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum qui l’a maintenu à ce poste de commandant de la Garde présidentielle.
Au final, c’est cette Garde présidentielle sous le commandement d’un homme de confiance, un fidèle parmi les fidèles, qui s’est rebellée contre le pouvoir de Mohamed Bazoum.
Difficile, vraiment difficile pour la Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), presque tous les pays Sahel est maintenant se retrouvent aux mains des putschistes. En effet après le Mali, Le Burkina-Faso voici maintenant le Niger qui tombe dans escarcelle des militaires. C’est vrai qu’avec les péripéties des troupes Barkan qui ont été chassé du Mali, se sont retrouver très rapidement au Niger et beaucoup, que cela soit certains observateurs ou de simples citoyens nigérien n’avaient pas vraiment accueilli avec joie le fait que le Président Mohamed Bazoum accueille les bras ouvert ces troupes sous commandement français. Il faut aussi reconnaitre que le Niger n’est pas vraiment épargné des affres des extrémistes islamistes. Beaucoup de citoyens nigériens ont perdu la vie dans ces attaques des djihadistes, cette situation sécuritaire, l’armée nigérienne la vécu la mort dans l’âme et elle l’impute évidemment à ses autorités, qui ne leur accordait plus leur confiance.