Alors que la question de la reprise du recensement électoral dans la zone 1 est visiblement supprimée par le Cadre Permanent de Concertation (CPC), la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) poursuit témérairement son opération d’apurement du fichier électoral. Déjà des milliers de doublons sont relevés.
Les milliers de togolais qui n’ont pas pu s’enrôler sur les listes électorales dans la zone 1, d’après les constats et déclarations croisées de plusieurs partis politiques et autres associations du Togo, vont définitivement rester en marge des prochaines élections législatives et régionales. La CENI ne reviendra plus sur cette phase d’opération conformément à son communiqué N°011/2023/P/CENI du 22 Juin 2023.
La deuxième phase du processus électoral issue des dispositions de l’article 61 du code électoral est en cours de réalisation : « Lorsqu’il est constaté qu’un électeur est inscrit sur plusieurs listes, seule la dernière inscription est prise en compte. Il est procédé d’office à sa radiation sur les autres listes. Lorsqu’un même électeur est inscrit plusieurs fois sur la même liste, il ne doit y subsister qu’une seule inscription ». Il s’agit donc de débarrasser le travail accompli au niveau des CELI, des citoyens qui sciemment ou involontairement se retrouvent enregistrés plusieurs fois dans la même zone ou dans des zones différentes. Ces « doublons » doivent être régularisés pour qu’il n’y ait que « un citoyen – une inscription ».
Cette opération technique qui se poursuit actuellement au niveau de la CENI, doit au final, permettre d’avoir un fichier électoral crédible. Ainsi en croisant les données personnelles recueillies comme les noms, prénoms, date de naissance, photo, empreintes digitales, il est relevé à ce stade du travail, un peu plus de 91.000 doublons.