La tribune publiée le 17 Juillet dernier par le trio Jean Kissi, Tchagnaou Ouro-Akpo et Tchatikpi Ouro-Djikpa ne demeurera pas un coup d’épée dans l’eau. Les trois « mousquetaires » comptent mener des actions concrètes pour que l’opposition togolaise forme un bloc unique face au pouvoir.
Le « mercato politique » au sein de l’opposition togolaise, rythmé par des exclusions par-ci ou des retraits quasi forcées ailleurs a abouti à une forme d’alliance entre Jean Kissi (qui n’est plus membre du CAR dirigé par Yao DATE), Tchagnaou Ouro-Akpo (ex membre de l’ANC) et Tchatikpi Ouro-Djikpa (ancien conseilleur au sein du PNP). Pour l’heure, la qualité de cette alliance n’est pas encore déterminée. Mais elle prend l’allure d’un cadre de réflexion entre acteurs politiques.
En publiant leur tribune le 17 Juillet dernier, le trio a appelé toute l’opposition à un « examen de conscience suivi d’acte de contritions internes » afin « d’enterrer tous [les] égos surdimensionnés au vestiaire et [se] retrouver dans un seul bloc démocratique pour sauver [le] pays ».
Visiblement, il ne s’agit pas d’un simple communiqué de cette nouvelle « troïka » pour ressusciter des troubles ayant conduit à leur éviction de leurs partis politiques respectifs.
Reçus ce lundi matin sur une radio émettant de la capitale togolaise, Jean Kissi et Ouro-Djikpa ont laissé entendre que si l’opposition voudrait aller aux prochaines législatives, cela « ne devrait être qu’en bloc ». Jean Kissi a notamment évoqué l’exemple sénégalais où l’opposition via la coalition « Yewwi Askan Wi » a réussi à faire jeu égal avec le parti au pouvoir.
Pour Ouro-Djikpa, « toutes les alliances qui existent aujourd’hui sont à portée du régime », d’où leur difficulté à faire peur audit régime. Ce dernier a rassuré que des contacts vont se faire pour la mise en place de ce bloc.
Le chantier qui s’ouvre devant ce trio est visiblement très coriace. Il va falloir réussir l’unanimité autour de leur initiative en commençant par les camps de leurs anciennes formations politiques.
A quelques mois des élections législatives et régionales, la perspective d’un bloc unique de l’opposition togolaise demeure anecdotique.