Violences en France après l’assassinat d’un adolescent d’origine africaine

La France aurait déployé 45 000 officiers soutenus par des véhicules blindés légers, tandis que des unités de police d’élite et d’autres forces de sécurité se sont déployées à travers le pays pour réprimer la violence à la suite de la mort de Nahel, un jeune de 17 ans d’origine maghrébine qui a été tué lors d’un contrôle routier dans une banlieue parisienne mardi.

Les médias locaux rapportent que malgré le dispositif sécuritaire, des pillages ont eu lieu vendredi soir dans les villes de Lyon, Marseille et Grenoble. Les manifestants auraient également incendié des voitures dans les rues.

Mais lors d’une visite à Mantes-la-Jolie à l’ouest de Paris, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé tôt ce samedi matin que les violences de la nuit avaient été “de beaucoup moins intenses”, avec 994 interpellations sur tout le territoire.

Le ministre avait annoncé une mobilisation “exceptionnelle” des policiers et gendarmes pour éviter une quatrième nuit consécutive d’émeutes suite à la mort de Nahel, qui serait inhumé ce weekend dans la banlieue parisienne de Nanterre où il vivait et a été tué.

Des Réactions

Le bureau du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) est l’une des dernières organisations internationales à critiquer la police française, affirmant que la fusillade était “un moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds de racisme et de discrimination raciale dans l’application des lois”.

La porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, a déclaré que les autorités devraient veiller à ce que l’utilisation des forces de police « respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité ».

L’équipe de France de football s’est aussi jointe aux appels à la fin des violences. “Le temps de la violence doit cesser pour laisser place à celui du deuil, du dialogue et de la reconstruction”, a déclaré l’équipe dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux par le capitaine Kylian Mbappe.

Les Bleus se sont dits “choqués par la mort brutale du jeune Nahel” mais ont demandé que la violence cède la place à d’autres moyens “pacifiques et constructifs de s’exprimer”.

Selon les informations relayées, la mort de l’adolescent, identifié comme Nahel, était la troisième fusillade mortelle par la police lors de contrôles routiers en France en 2023. Il y a eu un record de 13 fusillades de ce type l’année dernière, trois en 2021 et deux en 2020. La plupart des victimes depuis 2017 ont été d’origine noire ou arabe, renforçant les revendications des groupes de défense des droits de racisme systémique au sein des forces de l’ordre françaises.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *