Pour une sécurité routière optimale, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a décidé, à partir du 14 août 2023, de faire du port de casque pour les passagers de moto une obligation. Aux points de contrôle, sur les grands axes et autres feux tricolores, on peut déjà voir des forces de l’ordre qui contrôlent la mise en pratique de cette décision dont la non-application sera suivie de sanction.
Derman Séidou, Maréchal des Logistiques/DSR a déjà annoncé la couleur quant aux représailles : « Nous faisons un effort pour les (usagers, ndlr) amener à comprendre le pourquoi nous sommes là, le pourquoi le port du casque du passager est important. Nous avons un temps pour sensibiliser, quand nous allons nous rendre compte que la majorité des usagers de la route sont sensibilisés, nous ferons face à ceux qui seront récalcitrants », a-t-il déclaré.
Comme le casque a été adopté par presque tous les conducteurs de motos, les autorités de la sécurité espèrent que le bon pli soit pris avec l’adoption aujourd’hui du casque passager par les potentiels passagers. Mais la décision n’est pas vraiment du goût de la quasi-totalité des Togolais qui ont du mal à accepter le fait que des conducteurs leur proposent des casques dont l’hygiène sera sujette à caution.
Faire porter le même casque à des clients différents à longueur de journée, ça aurait de la gueule non? On a tôt fait de refiler la teigne et autres maux capillaires à son voisin qui n’en demanderait pas tant. Quand on y pense, on se dit que les autorités ont cette fois-ci été peu inspirées de prendre cette décision dans une période où la vie chère est ce qui rythme le quotidien des populations. A moins que chaque Togolais veuille acheter pour chacun de ses déplacements un casque.
Là encore, on doute que la majorité se paie ce luxe. Comment peut-il en être autrement quand le prix des casques oscillent entre 8.000 et 20.000 francs ? Et encore ceux de 8.000 francs ne sont pas de qualité. Le casque serait au modique prix de 5.000 francs, Dieu sait combien de citoyens se l’offriraient. La seule option qui reste à la portée du grand nombre serait l’usage de sous-casques en plastique ou en filet pour protéger la tête, après le port du casque passe-partout. On regrette que le gouvernement n’y ait pas regardé à deux fois avant de prendre cette décision à tout le moins impopulaire
Georges Apetsi
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info