Réélu dans des conditions suspectes, Emmerson Mnangagwa, bientôt 81 ans, a été investi ce lundi 4 septembre pour un second mandat. L’opposition crie aux fraudes.
Les observateurs internationaux ont beau dénoncer de nombreuses irrégularités qui ont émaillé le scrutin, rien n’y fit. La Commission électorale proclame vainqueur le président sortant.
Le « Crocodile » comme il est surnommé est investi au principal stade de Harare, la capitale. Comme pour dire le chien aboie la caravane passe. Une cérémonie d’investiture à laquelle ont assisté le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Congolais Félix Tshisekedi et le Mozambicain Filipe Nyusi.
Un fait également notable : la présence de Grace Mugabe, la veuve de Robert Mugabe, renversé par un coup d’Etat dont l’instigateur n’est autre que celui qui a prêté serment pour une seconde mi-temps.
L’opposition continue de dénoncer les résultats du scrutin. Le CCC (triple C), le principal parti d’opposition, incarné par Nelson Chamisa, exige la tenue d’une nouvelle élection.