Ces scandales de corruptions sont devenus ordinaires au Togo

Le président du Parti des Togolais, Nathaniel Olympio, a réagi à nouveau sur l’affaire des 400 millions de francs CFA, dérobés au domicile du ministre d’Etat, Kodjo Adedzé. Il invite le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé à réagir contre les scandales financiers afin de mettre de l’ordre dans son administration.

Corruption, cette gangrène qui tue

Après la chute de la dynastie Bongo au Gabon, les médias ont montré des cantines d’argent entreposées au domicile des barons du régime. C’était indécent. Au Togo, alors que le pouvoir est encore en place, l’opinion publique apprend par les médias qu’on aurait volé l’équivalent de plusieurs centaines de millions de francs cfa chez un ministre.

On ne connait pas encore le fond de l’affaire. Quoi qu’il en soit, même si cela est contraire à toutes les règles économiques, on ne peut pas reprocher à ce ministre de garder autant d’argent chez lui, si c’est gagné à la sueur de son front et les impôts correspondants payés.

Sauf qu’au Togo, la corruption des élites est une réalité qui défraie régulièrement la chronique. Alors, quand la population apprend qu’on a dérobé autant d’argent au domicile d’un ministre, même sans en connaitre les tenants et les aboutissants, eh bien elle pense immédiatement à la corruption.

Depuis 18 ans que Faure Gnassingbé est au pouvoir, les scandales de corruption se succèdent à grande vitesse. Les énumérer ici prendrait trop de place. Toutefois, on se souvient du récent scandale de la filière pétrole qui a battu tous les records connus, avec un montant vertigineux. On évoque 500 milliards de francs cfa dans un rapport, jamais publié, de l’Inspection Générale des Finances. La dernière affaire en date, c’est l’utilisation « irrégulière » des fonds de riposte contre la pandémie Covid-19, selon le rapport de la Cour des comptes.

Ces scandales de corruptions sont devenus ordinaires au Togo, au point qu’on a été surpris que l’Assemblée nationale mette en place, une commission d’enquête pour examiner en profondeur le rapport de la Cour des comptes. Tellement cette démarche des députés est inhabituelle, elle parait presque suspecte.

L’impunité au Togo sonne aux oreilles des élites comme une tolérance, voire un encouragement, à la corruption. A tel point que, même dans les villages les plus reculés, sans accès à l’information et loin de la politique, la population sait que la corruption la prive de toute opportunité, et surtout d’accès aux services sociaux de base.

Ce fléau est un vrai catalyseur d’échec économique. Tout le monde veut s’enrichir rapidement. Au point que les politiques publiques souffrent de la voracité des cadres qui siphonnent les finances des projets. Alors, les initiatives les plus porteuses se terminent en lamentable échec.

Le pouvoir peut se faire plaisir en se présentant comme le champion des réformes du climat des affaires. Il peut organiser des conférences internationales à un rythme effréné. Tous les experts en économie peuvent défiler au palais présidentiel. Tout cela, c’est de la poudre aux yeux qui ne change presque rien fondamentalement. La réalité, c’est que les entrepreneurs quittent le pays et s’installent chez le voisin, fuyant la pression des élites. Dans ces conditions, le Togo peine à s’élancer vers la prospérité et reste embourbé dans une lutte perpétuelle contre la pauvreté.

La corruption, c’est comme une puanteur. Tant que la source n’est pas traitée, elle se répand partout, jusque dans les campagnes les plus éloignées. Et bien entendu, tout le monde souffre de ses conséquences sociales et sociétales, y compris les auteurs de corruption.

Ces derniers temps, le pouvoir togolais se met dans une posture de panafricaniste, et son ministre des Affaires Etrangères pourfend l’ex-colonisateur à la tribune des Nations Unies. Une imposture pour cacher une dictature. Cependant, aucune supercherie ne cachera cette corruption qui donne envie de vomir.

Après le procès inédit de l’assassinat du colonel Toussaint Bitala Madjoulba, il est temps que Faure Gnassingbé mette de l’ordre dans son administration, afin de débarrasser les Togolais de la corruption, cette gangrène qui tue.

Gamesu.

Nathaniel Olympio

Président du Parti des Togolais

One thought on “Ces scandales de corruptions sont devenus ordinaires au Togo

  1. Le Togo est malade de la dictature sanguinaire de Faure et sa milice L’unir/Rpt des criminels au sommet de l’etat il est temps pour la liberation total du Togo dans les mains des bandits colons noirs.

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