Paru aux Éditions Harmattan depuis mars de cette année et intitulé « L’approche contractuelle dans les formations sanitaires publiques du Togo – Une solution au dysfonctionnement des hôpitaux en Afrique », le livre de Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé et de l’hygiène publique, a été dédicacé le 9 novembre 2023 à l’Université de Lomé.
Le moins que l’on puisse dire est que dans cet ouvrage, il a été question de l’augmentation du taux de fréquentation des structures sanitaires, de récurrence d’analyses médicales, d’élimination de retards de paiement, d’assainissement de gestion financière, entre autres acquis dont se félicite le ministre.
C’est pour ainsi parler le panorama du paysage sanitaire togolais qui y est dressé via le prisme de l’intéressé lui-même, avec l’approche contractuelle comme fil rouge. Avec l’approche contractuelle, il n’y aurait donc pas péril en la demeure, si l’on en croit Moustafa Mijiyawa. Sauf que l’analyse sienne n’est pas forcément du goût du personnel médical togolais qui a déjà planché sur les limites de l’approche contractuelle.
Cette analyse n’aura pas le don de rassurer l’opinion, moins encore le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) et les syndicats frères qui avaient il y a seulement quelques semaines déploré le manque de compétence, la dégradation ascendante dans l’amélioration de l’offre de soins aux populations, le manque criard d’infrastructures sanitaires dans les hôpitaux contractants qui sont autant de points d’achoppement qui ralentissent l’élan du secteur.
La demande du Synphot d’une « évaluation externe de la démarche de contractualisation qui présente d’énormes insuffisances telle qu’exigée par le conseil des ministres du 04 mai 2022 », n’a jusqu’ici trouvé grâce aux yeux du ministre-auteur. Comme il fallait s’y attendre…
Source : Lecorrecteur