L’analyse des diverses activités du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, laisse apparaître une volonté de positionner le pays dans les bonnes grâces de la finance internationale. Du sommet de l’industrie financière africaine (AFIS) à Lomé au sommet G20 Compact with Africa à Berlin, tous ces efforts semblent être annihilés par des facteurs qu’il convient de rechercher.
Les acteurs de la finance africaine et internationale, réunis à Lomé la semaine dernière pour la 3ème édition du Sommet de l’Industrie Financière Africaine (AFIS), ont salué l’implication du Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé qui a d’ailleurs reconnu que « le secteur privé est appelé à jouer un rôle crucial dans le financement du développement africain ».
C’est un secret de polichinelle que le régime togolais veut faire du pays un carrefour incontournable des investissements et stratégies de développement du continent. A cet effet, Faure Gnassingbé ne se donne pas de répit. Il est d’ailleurs annoncé au 4ème sommet G20 Compact with Africa (G20-CwA) qui se tient ce 20 Novembre 2023 dans la capitale allemande. Il participera également à la conférence du G20 sur les investissements privés allemands en Afrique.
C’est dire que si les multiples activités du Chef d’Etat togolais devraient se couronner de succès, le Togo n’aurait rien à envier à ses voisins immédiats. Cependant le contraste entre la réalité et les discours ou déclarations de bonne volonté est saisissant.
Doit-on croire que Faure Gnassingbé peine à convaincre les investisseurs ? Ou faut-il se tourner vers d’éventuels facteurs internes qui découragent les investisseurs ?
Dans une perspective de réponses, il convient de se tourner vers certains indicateurs qui renseignent sur le climat des affaires comme la justice notamment. En effet, de nombreux observateurs s’accordent à dire que l’impunité financière demeure un frein à l’afflux des investisseurs au Togo. Les allégations de détournements, de corruption, de cumuls de poste grevés de conflits d’intérêts sont rarement intéressées par la Justice.
Il est donc important que le Chef de l’Etat togolais « balaie » la maison en posant des actes forts en ce qui concerne l’impunité avant de mener les plaidoyers auprès des investisseurs internationaux. Cette « petite minorité qui s’accapare des richesses de la nation » reste et demeure le talon d’Achille de Faure Gnassingbé.